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Pour un pacte écologique
Publié dans El Watan le 18 - 12 - 2006

– 200 000 t en métaux ferreux (ferraille) + 100 000 t en métaux non ferreux (cuivre et leur alliage, aluminium, zinc, inox etc.) en exportation prises en charge par les trois entités publiques de récupération (ERO, ERC et ERE) et une quarantaine d'opérateurs privés. – 300 000 t en réemploi (pièces et organes usagés récupérés à travers essentiellement la vente de commissaires-priseurs). Partant de ce constat(1), nous considérons que chaque tonne de ferraille contient 10 l de produits dangereux, à savoir les huiles (moteur, boîte à vitesses, direction assistée, huile hydraulique), les liquides (freins, lave-glace, refroidissement radiateur, climatiseur) et les batteries automobiles.L'Algérie génère environ 30 000 à 35 000 t annuellement de vieilles batteries. Une batterie contient environ 5 l d'électrolytes (acide).Nous y reviendrons plus loin en ce qui concerne le transport, le stockage, l'exportation et enfin le recyclage de batteries usagées car régis par la Convention de Bâle et s'agissant d'un mouvement transfrontalier de produits dangereux qui a des procédures bien particulières.
– Etat actuel d'entreposage de ces 600 000 t de métaux -Actuellement, toute cette ferraille est entreposée à même le sol, la majeure partie sur des terres agricoles et parfois en plein tissu urbain à l'exception de 2 ou 3 sociétés installées qui entreposent leurs produits sur un sol en béton en zone industrielle sur un total de plus de 500 parcs à ferraille à travers le pays. Pratiquement, les 6 000 000 l (600 000 t à raison de 10 l la tonne) de déchets toxiques et dangereux partent dans la nature à travers les nappes phréatiques ou bien par ruissellement provoqué par la pluie vers le réseau d'assainissement.Sacré cadeau pour la population et pour les générations futures.
– Mesures à prendre
– S'agissant d'une installation classée (pratiquement tous les parcs à ferraille), une demande d'autorisation d'exploitation doit être présentée au directeur de l'environnement de la circonscription qui doit remettre un cahier des charges dûment préparé et comportant les éléments suivants :
– A-Approche de l'assiette de terrain qui doit recevoir cette ferraille.Procéder à une enquête d'utilité publique initiée par la commune (enquête commodo et incommodo), c'est-à-dire aviser les riverains de cette installation par voie de presse, affichage à l'entrée de la commune et mise à disposition d'un registre paraphé par un commissaire enquêteur préalablement désigné, ouvert à la disposition des riverains.
– B Prévention de la pollution de l'eau :
L'ensemble des aires de circulation, de manœuvre et de stockage sera étanche (dalles en béton) et nettoyé régulièrement. Les eaux pluviales de toiture ainsi que les eaux sanitaires rejoindront directement le réseau unitaire de collecte communal. Par contre, les eaux pluviales au sol passeront par un décanteur/déshuileur indispensable dans toute installation classée pour l'activité de collecte, de stockage de tri et de valorisation de déchets de métaux ferreux et non ferreux.
Tous les stockages de déchets dangereux (DD) se feront sur rétention.
– C Prévention de la pollution de l'air :
Il est strictement interdit de procéder aux brûlages (par exemple les câbles électriques isolés) et prévoir un broyeur pour ce genre de traitement.
– Trafic routier
– S'agissant d'un trafic de poids lourds situé en milieu urbain, il faut bien analyser si cette activité n'engendre pas des désagréments de circulation.
– Portique de détection de radioactivité
– L'objectif d'un portique est de détecter la présence de sources radioactives afin d'assurer, en premier lieu, la protection des travailleurs de l'entreprise ainsi que celle des populations avoisinantes et de l'environnement. Il appartient à l'exploitant de fixer le seuil d'alarme du déclenchement du portique.A notre connaissance, seule une entreprise exploite ce matériel (portique), soit l'Entreprise de récupération de l'Ouest, dénommée ERO, et commercialise ce type de matériel. Elle est l'unique entreprise dans ce domaine ayant obtenu la certification ISO 9000.
– Formation du personnel
– Il est indispensable et primordial que le personnel soit formé pour exercer cette profession car, s'agissant d'un tri de produits dangereux, il faut qu'il soit doté des compétences adéquates. D'autres critères encore vont s'ajouter au cahier des charges tels que la mise à disposition pour les inspecteurs de l'environnement un registre paraphé des entrées et sorties de tous les déchets transitant par ce site. Un pont bascule est aussi nécessaire. Nous considérons que ces mesures préliminaires sont indispensables pour toute activité de stockage, de collecte et de tri des déchets de métaux ferreux et non ferreux. Revenons maintenant au transport, au stockage et à l'exportation de batteries usagées. Répartition typique du poids de batterie :
Bac en polypropylène ; poids moyen de 16,33 kg
Matière % kg
Pâtes 35,70 5,83
Electrolyte (acide) 28,60 4,67
Métalliques (Pb) 28,20 4,60
Polypropylène 5 0,82
Séparateurs 2,50 0,41
Etat actuel de la gestion des batteries usagées en Algérie et les mesures à prendre La batterie usagée est considérée comme produit dangereux figurant sur la liste A de la convention de la Bâle, dont l'Algérie est adhérente à part entière (adhésion le 15 septembre 1998 site web : www.basel.int), notamment l'application de mouvement transfrontaliers de produits dangereux qui stipule en préambule : «Convaincues que les déchets dangereux et autres déchets devraient, dans toute la mesure où cela est compatible avec une gestion écologiquement rationnelle et efficace, être éliminés dans l'Etat où ils ont été produits.»
– Transport
– Dans notre pays, on transporte la batterie usagée comme s'il s'agissait d'un produit banal au su et au vu des autorités. Or il s'agit bien d'un déchet dangereux contenant de l'acide, et il doit être transporté dans des bennes étanches (généralement en acier inoxydable) afin de ne pas permettre à l'électrolyte de s'échapper dans la nature.
– Stockage
– L'aire de stockage doit être étanche (traitement anti-acide) et couverte (pour ne pas permettre à la pluie de provoquer des ruissellements).
L'indispensable collecte des électrolytes par un système de drainage et leur neutralisation.
– Recyclage
– Atelier de cassage des batteries avec les principales étapes de process suivantes :
– Broyage de batteries.
– Séparation des oxydes de plomb par un procédé hydrodynamique.
– Séparation hydrodynamique du plomb métal.
– Et enfin séparation statique des polypropylènes.
– Conclusion générale
– 1 Actuellement un cahier des charges doit être soumis et remis prochainement aux exportateurs concernant une nouvelle réglementation mie en place par les services concernés afin de bien cerner la profession contre les dérives et scandales à répétition qui ont ébranlé et diabolisé la profession de récupérateur et d'exportateur. Il aurait été plus judicieux d'inclure les normes environnementales à tout exportateur de déchets de métaux citées plus haut.
– 2 Reconversion d'une partie de la dette algérienne au profit de la protection de l'environnement à l'instar de beaucoup de pays qui ont appliqué une vieille idée «l'échange dette contre nature» comme l'a expliqué magistralement Abdelatif Benachenhou, ex-ministre des Finances, dans son livre Environnement et développement, mais hélas non appliqué. Le principe était pourtant simple.D'un commun accord avec le club de Paris (pays créanciers), l'Algérie pouvait faire une demande d'annulation d'une partie de la dette afin qu'elle soit consacrée à la protection de l'environnement. Ce montant étant fixe, l'Etat débiteur en verse la contrepartie locale pour le financement. Ensuite, on fixe les objectifs à réaliser.Le bénéfice à tirer d'un tel montage peut être important, car les pays créanciers peuvent nous proposer une offre technologique importante dans le domaine de la protection de l'environnement. On est allé même un peu trop vite pour le remboursement de notre dette. Il fallait penser à ce mécanisme bienfaiteur et un don pour nos générations futures.
L'auteur est analyste


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