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Algérie-Espagne
La politique du balancier
Publié dans El Watan le 14 - 07 - 2004

Le Premier ministre espagnol, José Luis Zapatero, est attendu aujourd'hui à Alger pour une visite officielle. Arrivé aux affaires à l'issue des élections législatives d'avril dernier remportées par son mouvement, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) grâce à un vote-sanction contre le Premier ministre conservateur sortant José Maria Aznar qui a payé sa gestion des attentats de Madrid, le nouveau chef du gouvernement espagnol précise davantage les contours de la politique étrangère de son gouvernement au niveau régional en se rendant à Alger.
Avec cette seconde visite qu'il entame au Maghreb après avoir effectué une visite officielle au Maroc en mai dernier, quelques jours seulement après son investiture, le chef du gouvernement espagnol joue la carte du pragmatisme et de la coopération de proximité en consolidant les liens traditionnels que son pays entretient avec les pays de la région. A cause du conflit du Sahara-Occidental et des relations empreintes de méfiance, voire de défiance et de provocation entretenues par Rabat qui se refuse à admettre que l'Algérie n'approuve pas ses visées expansionnistes au Sahara-Occidental et se range du côté de la légalité internationale en soutenant le plan de paix onusien, les visites officielles dans la région de délégations étrangères de pays intéressés par le conflit sont toujours analysées par les observateurs politiques à l'aune de cette donne. Lorsque le Premier ministre espagnol, José Luis Zapatero, s'était empressé, dans la semaine même ayant suivi son intronisation à la tête du gouvernement, d'effectuer une visite officielle à Rabat, la première à l'étranger depuis son investiture, beaucoup n'avaient pas hésité alors à voir dans ce geste un signal fort du nouveau gouvernement espagnol en direction de Rabat. Et un soutien appuyé à la thèse marocaine concernant le conflit du Sahara-Occidental contrariée par son prédécesseur José Maria Aznar, qui s'était montré un fervent partisan d'une solution négociée dans le cadre du plan de paix onusien entre les parties en conflit : le Maroc et le Polisario. Pourtant, les Marocains savaient bien que le choix du Maroc pour la première visite officielle à l'étranger du chef du gouvernement espagnol avait une valeur avant tout symbolique en ce sens qu'il entre dans la tradition séculaire ibérique que le Maroc soit la première destination à l'étranger pour tout nouveau chef de l'Exécutif espagnol.
L'appel d'air frais de Rabat
N'empêche, on lui avait donné à Rabat une dimension politique en relation avec l'actualité régionale. Rabat avait besoin d'un appel d'air frais pour desserrer l'étau du plan de paix onusien dont il ne sait plus désormais par quel bout le prendre pour se ménager une porte de sortie. Pour ne pas froisser Alger et préserver les intérêts espagnols dans la région, Zapatero avait aussitôt, après sa visite à Rabat, dépêché, une semaine plus tard, son ministre des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, pour rassurer le partenaire algérien. Lors de sa conférence de presse à l'issue de sa visite à Alger, le ministre espagnol des Affaires étrangères avait exprimé la volonté de son pays de « raffermir de façon concrète son alliance stratégique avec l'Algérie ». L'Algérie et l'Espagne sont liées par « un traité d'amitié, de coopération et de bon voisinage » signé à Madrid en octobre 2002 à l'occasion de la visite du président Bouteflika en Espagne. M. Moratinos avait annoncé, au cours de cette conférence de presse, qu'une rencontre « à un haut niveau est programmée pour novembre prochain pour développer le traité d'amitié ». M. Moratinos faisait allusion vraisemblablement à la présente visite du chef du gouvernement dans notre pays avancée de quelques mois par rapport au calendrier initial. Des raisons exceptionnelles ont-elles accéléré la programmation de cette rencontre au sommet algéro-espagnol ? La simultanéité du timing de la visite aujourd'hui du chef du gouvernement espagnol précédée, hier, de celle du ministre français des Affaires étrangères, qui inaugure, de son côté, une série de visites d'autres membres du gouvernement français prévues dans les prochains jours, apporte des éléments de réponse. Le ministre espagnol des Affaires étrangères n'a d'ailleurs pas trahi un secret en plaidant, dans un entretien au quotidien espagnol El Mundo publié la veille de la visite de Zapatero à Alger, pour que l'Espagne et la France parlent d'une même voix face à leurs partenaires maghrébins. Le ministre espagnol pensait bien évidemment au conflit du Sahara-Occidental. Après le changement de gouvernement intervenu en Espagne, les conditions politiques sont, de nouveau, réunies pour Madrid et Paris en vue de retrouver leurs convergences de vue sur ce dossier après la parenthèse d'Aznar qui avait opéré un recentrage de la position espagnole par rapport aux thèses promarocaines du PSOE.
Des domaines de coopération variés
Lors de sa visite à Alger en juin dernier, M. Moratinos avait échoué dans sa tentative de vouloir forcer la main à l'Algérie en plaidant pour un dialogue direct entre le Maroc et l'Algérie sur le dossier du Sahara-Occidental. Les autorités algériennes avaient opposé un niet catégorique à une telle initiative rappelant à leur hôte que l'Algérie reste attachée au plan de paix onusien qui identifie clairement les parties en conflit : le Maroc et le Polisario. Au-delà du dossier du Sahara-Occidental, la visite du chef du gouvernement espagnol à Alger sera également l'occasion pour les deux pays de dresser un état des lieux de la coopération bilatérale. Un état des lieux, au demeurant, déjà établi par son prédécesseur M. Aznar, qui avait effectué une visite officielle à Alger en janvier dernier. L'engagement avait été pris alors pour renforcer la coopération économique et le partenariat en encourageant, notamment, les investissements directs et la prise de participation dans le capital des entreprises algériennes éligibles à la privatisation ainsi que la création de joint-ventures. Par ailleurs, Alger et Madrid avaient appelé, dans le communiqué commun ayant sanctionné la visite d'Aznar dans notre pays, à la nécessité d'une utilisation optimale des instruments financiers, notamment les fonds d'aide au développement (FAD) et l'accord de conversion de la dette en investissements. Les deux parties avaient convenu en outre de donner une nouvelle impulsion à la coopération bilatérale dans le domaine énergétique à travers la réalisation du second gazoduc transeuropéen Medgaz qui doit relier Beni Saf et Alméria en Espagne et la concrétisation du projet de connexion électrique sous-marin. Ce dernier projet, qui est soutenu par la Commission européenne, doit acheminer vers l'Espagne l'électricité transformée en Algérie à partir du gaz algérien. Il devra fournir 60% de la consommation de gaz de l'Espagne. Avec ces nouveaux projets, l'Algérie deviendra le premier pays fournisseur de gaz de l'Espagne. Les domaines de la coopération sont plus vastes et ne se limitent pas au secteur énergétique. L'hydraulique, les infrastructures lourdes, l'environnement et la PME-PMI sont autant de créneaux et de domaines de coopération identifiés par les deux parties. Zapatero, qui a pris le train en marche, s'attachera à donner un coup de barre (à gauche ?) à la coopération bilatérale. Le fait qu'aucun contentieux n'oppose les deux pays constitue à l'évidence un atout de taille de nature à favoriser le climat d'affaires et la coopération bilatérale pour accroître quantitativement et qualitativement le volume des échanges commerciaux entre les deux pays qui oscille aujourd'hui autour de 4 milliards de dollars.


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