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La participation, seul enjeu de la présidentielle : Bouteflika, avec quel taux ?
Publié dans El Watan le 09 - 04 - 2009

Les Algériens sont invités à élire, aujourd'hui, leur prochain président. Plus de 20 millions d'électeurs sont invités, dès ce matin, à se rendre aux urnes pour choisir entre « la continuité » incarnée par le président sortant, Abdelaziz Bouteflika, et « le changement » représenté par ses cinq concurrents. Mais, pour la première fois depuis l'avènement du pluralisme politique en Algérie, le scrutin présidentiel se déroulera dans un climat d'indifférence de la part de la population qui ne se fait plus d'illusions sur l'issue de cette consultation. Cette joute électorale n'a plus aucun enjeu ; le président sortant, de l'avis de tous les observateurs de la scène politique nationale, devra, sans aucune surprise, succéder à lui-même. Il n'y a plus de suspense. Et cela pour plusieurs considérations. D'abord, il y a la stature de ses rivaux dans cette course à la magistrature suprême. Contrairement aux élections de 1999 où Bouteflika avait, en face, les plus vieux routiers de la politique nationale ou, d'une certaine manière, à celles mêmes de 2004, les postulants à la présidence sont soit inconnus du grand public, soit ils ne pèsent pas lourd dans la balance politique. Sauf miracle, ils ne devront pas gêner le « Obama made in Algeria », comme le présentent ses nombreux partisans.
Ce dernier n'a qu'un seul vrai concurrent, en l'occurrence le taux d'abstention. Il l'a d'ailleurs confirmé à plusieurs reprises. « Un président ne sera vraiment président que s'il est élu par la majorité de la population », avait-il lancé, le 12 février dernier, quand il a officialisé sa candidature à une troisième mandature. Au cours de la campagne électorale, il s'est également adressé aux électeurs en clarifiant davantage son souci majeur. « Ne me faites pas rougir vis-à-vis de l'étranger », a-t-il déclaré. Quasiment assuré de sa réélection, après avoir fait sauter le verrou de la limitation des mandats en procédant à une révision de l'article 74 de la Constitution le 12 novembre 2008, le président sortant focalise ses efforts sur le taux de participation. Non pas pour intimider l'opposition qui appelle au boycott de l'élection, mais surtout pour montrer à l'étranger qu'« il est aimé par la population ».
Le spectre de l'abstention
Pour cela, de gros moyens ont été déployés. Les autorités-échaudées par l'expérience des législatives du 17 mai 2007 où les électeurs ont massivement boudé les urnes - ont fait cette fois-ci dans la démonstration de force. Le ministère de l'intérieur a procédé à plusieurs révisions des listes électorales et a mobilisé toutes les ressources humaines, dont il dispose pour inscrire même les citoyens les plus récalcitrants. Et il a réussi à majorer le corps électoral de deux millions d'électeurs. Un corps qui passe, après cette opération, de 18 94 555 en 2004 à plus de 20 623 608 d'électeurs en 2009. Toutefois, le spectre de l'abstention demeure toujours menaçant. Pour réduire son ampleur, tous les candidats, le staff gouvernemental et toutes les organisations satellitaires se sont mobilisés. L'argent, les médias publics, et même privés, ont été exploités à fond, pour convaincre une population en désarroi à cause de la misère sociale.
Alors que la télévision diffusait des liesses populaires au passage du président candidat, le terrain démontre une autre réalité. Les citoyens se plaignent de la flambée, sans précédent, des prix des produits alimentaires de première nécessité et n'affichent aucun intérêt à cette consultation. Cette préoccupation citoyenne dérange et fait peur aux autorités. Sans apporter d'explications valables à cette situation, ces dernières tentent tantôt de faire miroiter aux travailleurs des augmentations de salaires après le vote, tantôt d'avancer des arguments qui ne tiennent pas la route à cette flambée des prix. Afin de donner l'illusion aux électeurs, les pouvoirs publics ont tenté de jouer la carte des émigrés. « Ce sont ces derniers qui doivent montrer l'exemple », assurent les autorités. Alors, elles ont tenté de jouer sur l'image « d'une affluence de la communauté à l'étranger aux urnes » pour montrer la voie aux électeurs. Pensant que sa tâche avait été accomplie avec succès, le pouvoir a été surpris par la résurrection de l'opposition. A une semaine du scrutin, et en dépit de l'interdiction des partis d'opposition, en particulier le FFS, ils ont réussi à mobiliser les foules et à remettre les choses au point de départ, notamment en Kabylie. Le spectre de l'abstention ou du boycott n'a pas été chassé. Il est revenu et fait plus peur.


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