S'étalant sur une superficie de 32,70 km2 et comptant environ 20 000 habitants, la commune de Larbaâtache n'est distante que d'une trentaine de kilomètres de la capitale et d'un peu moins de Boumerdes, chef-lieu de wilaya. Située au pied du mont de Bouzegza, cette localité est réputée pour son aspect rural et ce, depuis l'ère coloniale quand elle s'appelait Maréchal Foche. « Certes, il reste des terrains cultivables mais non irrigables vu la nature montagneuse du relief de la région, et puis les deux-tiers de la population vivent aujourd'hui au chef-lieu de la commune. Donc ce n'est pas une commune rurale », dit M. Gharbi, P/APC. Au lendemain de l'indépendance, les habitants de Larbaâtache étaient paysans dans leur majorité, mais peu à peu, ils se sont lancés dans d'autres activités et avec l'arrivée du terrorisme, ces derniers ont carrément délaissé leurs terres et abandonné leurs biens pour venir se regrouper en ville. Car, cette région a beaucoup souffert durant les années 1990. On s'en rappelle, en une seule nuit, les hordes terroristes ont réduit en cendres tous les édifices publics de la ville (mairie, bureau de poste, maison de jeunes…etc.). Faisant partie aujourd'hui des communes les plus pauvres de la wilaya de Boumerdès et dépendant totalement des subventions de l'Etat, Larbaâtache éprouve du mal à se relever. La commune vit un déficit en logements intenable. A l'exception de 103 logements LSP et 39 autres à caractère social qui attendent leur distribution et 120 logements en cours de réalisation à Benharoun, la commune de Larbaâtache affiche un manque considérable en matière de logements. Il y a plus de deux mille demandes de logements déposées au niveau des services de l'APC. On a recensé en outre quelque 150 familles habitant le bidonville Benharoun qui ont besoin d'être relogées. A ce jour, les habitants de Larbaâtache rêvent de disposer chez eux du gaz de ville. Selon les responsables de la l'APC, le réseau a été réalisé, mais la mise en service se fait attendre. La commune souffre encore du problème de l'insuffisance d'alimentation en eau potable. Les quartiers et douars les mieux lotis dans ce chapitre sont alimentés une fois par semaine. Une enveloppe de huit millions de dinars est débloquée par l'APC pour lancer des travaux de réalisation d'un réseau d'AEP à Sidi Mansour et Benharoun. L'état dans lequel se trouvent les routes et chemins dans cette commune laisse à désirer. Ils sont complètement défectueux, et presque impraticables. Pour remédier à cela, une enveloppe de plus de cinq milliards de centimes est destinée à la réhabilitation des chemins communaux tels que ceux de Maâroufa, Benharchaou ou Mezza où le taux d'avancement des travaux a atteint les 70%, selon les responsables locaux. Larbaâtache ne dispose d'aucune infrastructure culturelle, ni maison de jeunes, ni centre culturel. Les jeunes fuient leur commune pratiquement tous les jours durant la journée pour n'y revenir que le soir. Ils sont exposés à tous les maux sociaux. Selon le président de l'APC, le salut de cette commune réside dans la création d'une zone d'activités entre les deux nouveaux axes routiers qui traversent son territoire (autoroute Est-Ouest et la rocade Tipaza-Boumerdès). « Cela réglerait certains problèmes, permettrait le désenclavement de la région, la création de postes d'emploi et génèrerait des revenus pour la collectivité », ajoute M. Gharbi. « Il existe des zones de ce genre dans toutes les communes avoisinantes, à Ouled Moussa, à Khemis El Khechna et même à Kharouba. Pourquoi pas une à Larbaâtache alors ? L'assiette foncière est disponible et les investisseurs sont intéressés. Il reste seulement l'approbation des autorités compétentes. Je ferai de ce projet ma mission première durant tout mon mandat », a conclu le P/APC. Celui-ci a aussi évoqué quelques projets en cours de réalisation dans la commune, tels la réfection de 6 écoles primaires, la réalisation d'un lycée et d'une salle de sport, en plus d'un terrain de sport à Benharoun. Il y a également les 120 logements sociaux de Benharoun, la gare routière, le marché couvert, l'abattoir et le stade municipal qui vient d'être homologué.
