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Recomposition de la politique américaine en Amérique du Sud : La main tendue d'Obama à Chavez et à Cuba
Publié dans El Watan le 19 - 04 - 2009

Le président américain, Barack Obama, achève cette semaine ce qui constitue, à n'en pas douter, un tour du monde, et aussi celui de questions à la fois multiples et sensibles, avec, cette fois, le continent américain. Tous ses dirigeants étaient là, à l'exception de ceux de Cuba, mais présents tout de même par la cause qu'ils défendent, devenue celle de tout un sous-continent. Et autant dire que Barack Obama ne manque pas d'arguments, ni d'humour. Dans l'archipel de Trinidad et Tobago où il est arrivé jeudi, il savait à quoi s'attendre et aussi qui il devait rencontrer. Et là, il n'a pratiquement oublié personne.
De quelques poignées de main et d'un discours, le président Barack Obama a signifié au Sommet des Amériques qu'il était disposé à parler à tout le monde, mais pas dans n'importe quels termes. M. Obama a échangé des poignées de main qui pouvaient difficilement passer inaperçues avec les présidents vénézuélien, nicaraguayen et bolivien, Hugo Chavez, Daniel Ortega et Evo Morales, grands pourfendeurs des Etats-Unis. Il s'est dit prêt au dialogue avec Cuba, bastion historique de la résistance à la puissance américaine, en posant comme condition que le dialogue soit productif. L'échange avec M. Chavez s'est limité, pour sa part, aux civilités. Et, dans un inattendu changement de script après avoir entendu de sévères critiques des Etats-Unis, il a signifié à ses collègues, poliment mais fermement, que si les Etats-Unis avaient des torts et que s'il venait offrir un dialogue d'égal à égal, il ne fallait pas en profiter pour pousser la critique trop loin. L'intention de M. Obama était de diluer le fort courant anti-américain traversant l'Amérique du Sud. Mais cet effort risquait d'être éclipsé par les querelles cubaines et par l'interaction de M. Obama avec M. Chavez, dont les diatribes contre George W. Bush sont restées dans les annales. La Maison-Blanche avait indiqué que M. Obama n'esquiverait pas si M. Chavez le tirait par la manche et, à l'ouverture du sommet, il a serré la main de M. Chavez. La présidence vénézuélienne a fait diffuser les photos des deux présidents visiblement détendus. Selon les Vénézuéliens, M. Chavez a offert son amitié au nouveau président américain. Un responsable de la Maison-Blanche a livré un compte-rendu plus aride : « Bonjour, je voulais me présenter, a dit M. Obama selon ce responsable. Ils se sont serré la main. Ensuite le président Chavez a parlé, puis (...) le président Obama a souri et repris sa place dans la file. » Interpellé par un journaliste qui lui demandait ce qu'il avait dit à M. Chavez, M. Obama a répondu : « J'ai dit : ‘‘Como estas ?'' » (comment allez-vous ?). M. Chavez n'était pas parmi les orateurs de la cérémonie d'ouverture.
Et c'est M. Ortega qui a reproché aux Etats-Unis leur soutien à la rébellion dans son pays dans les années 1980, il les a également accusés de contribuer à la pauvreté en Amérique latine, de réprimer leurs populations immigrées, de mener une politique colonisatrice à Porto Rico. M. Obama a entendu d'autres dirigeants souligner, plus ou moins clairement, la responsabilité des Etats-Unis dans la crise économique ou désapprouver leur politique cubaine. Quand il a pris la parole, le message de M. Obama était le suivant : « Je suis ici pour ouvrir un nouveau chapitre de dialogue qui durera pendant toute mon administration. » Mais après ce qu'il venait d'entendre, il s'est éloigné un instant du texte pour dire : « Les Etats-Unis ont changé avec le temps, cela n'a pas toujours été facile, mais ils ont changé (...). Il est important de reconnaître que la politique des Etats-Unis ne doit pas être celle de l'ingérence dans les affaires des autres pays, mais cela signifie aussi que nous ne pouvons pas accuser les Etats-Unis de tous les problèmes de la région. » En plaisantant, M. Obama s'est dit « très reconnaissant envers le président Ortega de ne pas m'avoir accusé de choses, survenues quand j'avais trois mois », après que son collègue eut admis que M. Obama était trop jeune pour être impliqué dans les événements de la « Baie des cochons », fait marquant de l'histoire américano-cubaine. Cela fait partie de l'histoire. Et M. Obama est bien à l'aise pour dire qu'il n'est pas un homme du passé. De quoi sera alors fait l'avenir ?
Ne pas accuser l'Amérique de tous les maux
Le président Barack Obama s'est écarté vendredi du texte de son discours pour demander poliment mais fermement aux dirigeants des Amériques de ne pas pousser trop loin quand même la critique des Etats-Unis. Après avoir entendu plusieurs dirigeants s'en prendre plus ou moins vigoureusement aux Etats-Unis, M. Obama s'est éloigné quelques instants du texte prévu de son intervention, dans laquelle il offrait, précisément, d'ouvrir un « nouveau chapitre de dialogue » d'égal à égal entre la première puissance mondiale et ses voisins régionaux. « Les Etats-Unis ont changé avec le temps, cela n'a pas toujours été facile, mais ils ont changé. Alors, il est important, je crois, de rappeler à mes amis dirigeants que les Etats-Unis ne sont pas seuls à devoir changer. Nous avons tous la responsabilité de nous tourner vers l'avenir », a-t-il déclaré.
Prêt à un large dialogue avec Cuba, s'il est productif
Le président américain, Barack Obama, s'est dit vendredi prêt à dialoguer avec Cuba sur toute une série de sujets comme les droits de l'homme, à condition que ce dialogue produise des résultats. Au lendemain de ce que sa secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, a présenté comme une « ouverture » de la part des dirigeants cubains, M. Obama a refusé de dialoguer pour le plaisir de parler. Mais il a dit à son tour, comme Mme Clinton, que la politique américaine vis-à-vis de Cuba avait échoué, et a dit croire dans la possibilité de nouvelles relations entre les Etats-Unis et Cuba, tout en soulignant que cela risquait de prendre du temps. « Au cours des deux dernières années, j'ai dit et je répète aujourd'hui que je suis prêt à faire en sorte que mon administration engage le dialogue avec le gouvernement cubain sur un large éventail de questions : des droits de l'homme, de la liberté d'expression et de la réforme démocratique, de la drogue en passant par l'immigration et les questions économiques », a-t-il précisé. « Que les choses soient claires : parler pour le plaisir de parler ne m'intéresse pas. Mais je crois que nous pouvons emmener les relations américano-cubaines dans une nouvelle direction », a-t-il ajouté. Dans un signe possible que les propos tenus la veille par le président cubain, Raul Castro, aient été pris en compte, M. Obama s'est gardé de répéter, explicitement, comme il l'a fait ces derniers jours, que Cuba devaient prendre des mesures concrètes pour que le gouvernement américain envisage de revoir plus fondamentalement les relations entre les deux pays.


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