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350 000 sans-papiers algériens
Publié dans El Watan le 11 - 06 - 2007

Il a déjà surpris les Français», a répondu Bernard Bajolet à une question d'un journaliste qui voulait savoir s'il y avait vraiment lieu d'attendre quelque chose de quelqu'un qui s'est farouchement opposé à l'idée que la France fasse acte de «repentance» pour les crimes commis en Algérie durant la période coloniale et qui a nommé un partisan du devoir d'ingérence à la tête du Quai d'Orsay (Bernard Kouchner, ndlr).
M. Bajolet – qui a confirmé, à l'occasion, la mise au placard définitive du projet de traité d'amitié qu'Alger et Paris ambitionnaient déjà de signer en 2003 – a fait savoir que si «le principe de ne pas accepter l'idée d'une repentance fait l'unanimité au sein de toute la classe politique française», précisera néanmoins que le travail de mémoire est encouragé. Le diplomate français a estimé par ailleurs qu'il ne serait pas productif de faire de la question de la mémoire un préalable dans les relations algéro-françaises, ajoutant qu'«il faut savoir donner du temps au temps». Comme M. Sarkozy, M. Bajolet a émis le souhait de voir l'Algérie et la France instaurer de solides relations d'Etat à Etat. Des relations qui dépasseraient, a-t-il dit, le cadre tracé par les affinités et les amitiés entretenues jusque-là par les présidents algérien et français. «Ce n'est qu'en instaurant véritablement des relations d'Etat à Etat qu'il sera possible de mettre les relations algéro-françaises à l'abri des dangers de l'instrumentation», a souligné l'ambassadeur de France à Alger. Concernant le cas «Kouchner», le diplomate français a essayé de minimiser la crainte des journalistes en informant notamment que le nouveau ministre des Affaires étrangères n'aura pas une grande influence sur la politique étrangère de la France. Celui-ci a tenu également à préciser le fait que «la politique française a des constantes». Par ailleurs, a-t-il dit, «sachez que mon seul patron, c'est Sarkozy». A propos justement de politique étrangère, M. Bajolet a insisté sur l'idée que le Maghreb et l'Algérie constituent des priorités pour le nouveau locataire de l'Elysée. Dans ce contexte, M. Bajolet a soutenu que le conflit sahraoui ne sera pas un facteur de blocage dans les relations algéro-françaises dans la mesure où «le Sahara occidental n'est pas un problème majeur, ni un enjeu pour la France», expliquant que l'objectif du président Sarkozy est de construire un partenariat d'exception avec l'Algérie.
A ce propos, M. Bajolet a fait comprendre que les présidents algérien et français se sont mis d'accord sur une démarche susceptible de leur permettre de concrétiser ce projet de partenariat d'exception. C'est la raison pour laquelle M. Bajolet n'a pas exclu l'éventualité que M. Sarkozy effectue à moyen terme une visite en Algérie ; visite qui serait balisée par des rencontres ministérielles préparatoires destinées à donner un contenu concret au partenariat d'exception voulu par les deux pays. Au-delà de l'intérêt qu'il porte pour l'Algérie, un pays qu'il considère comme «une porte» ou «une clef», l'on annonce que le successeur de Jacques Chirac pourrait venir dans un premier temps à Alger pour soumettre à son homologue algérien son projet d'«Union méditerranéenne». Un projet qu'il veut, indique-t-on, réaliser très vite. Faisant le point sur les relations algéro-françaises, l'ambassadeur de France à Alger a évoqué les efforts déployés par son pays pour «fluidifier la circulation entre Alger et Paris». Ces efforts seront, a-t-il mentionné, accompagnés par la délivrance de plus de visas à un certain nombre de professions. M. Bajolet a précisé toutefois que le gouvernement français sera intraitable à l'égard des clandestins. Evoquant la question des sans-papiers, il a précisé qu'environ 350 000 Algériens vivent actuellement en situation irrégulière en France. A propos de la circulation des personnes, M. Bajolet a formulé l'espoir que le gouvernement algérien fasse dans la réciprocité et délivre un peu plus de visas au profit des Français qui veulent venir en Algérie. «Les visas d'entrée en Algérie sont délivrés au compte-gouttes. Cela est parfois contraignant, sachant que de nombreuses personnalités et de hauts fonctionnaires sont souvent amenés à séjourner en Algérie dans le cadre de leurs activités.» Concernant le volet économique, le représentant de l'Etat français a souligné la détermination de son pays à défendre sa part de marché. Il a insisté aussi sur l'idée que la France était disposée à coopérer dans tous les domaines, y compris le secteur du nucléaire dans le lequel elle dispose d'une expertise reconnue. En contrepartie, la France, a avancé M. Bajolet, serait réconfortée de savoir qu'elle pourra compter, à l'avenir, sur l'Algérie pour s'approvisionner en gaz. Cela d'autant que ses contrats signés avec Sonatrach (l'Algérie fournit à la France 16% de ses importations de gaz) arriveront bientôt à expiration. Officiellement, ils doivent être rediscutés en 2012.


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