La région de la wilaya de Bouira s'est, apparemment, réveillée de sa longue léthargie dans le domaine de la culture. C'est, en tout cas, l'impression qui se dégage suite à l'intérêt qu'on veut bien lui accorder. En effet, cette fois, c'est de l'antiquité dont il a été question et, par le biais de l'association, dénommée, à juste titre, Association de l'histoire et du patrimoine culturel de la wilaya de Bouira, que l'on prend en charge, avec plus de sérieux, l'histoire millénaire de la wilaya. Cette association, vient d'organiser la première édition des Journées nationales sur l'histoire et le patrimoine culturel, en collaboration avec la direction de la culture de la wilaya. Cette manifestation, qui a eu lieu du 22 au 24, avait pour objectif, selon le vice-président l'association organisatrice, M. Allouache Mustapha, « la vulgarisation de ce domaine culturel, historique et archéologique de notre région, mais aussi et surtout la sensibilisation des citoyens quant à l'importance de ce legs ancestral d'une valeur inestimable. Notre souci premier, actuellement, est de mettre un terme à la destruction des vestiges qui datent depuis des siècles, voire des milliers d'années ». La première journée a été consacrée à pas moins de 12 mini-conférences dont les thèmes ont porté sur le patrimoine culturel, son importance, sa préservation et sa promotion, notamment par le biais du mouvement associatif à vocation culturelle. La seconde journée a été programmée pour les travaux d'ateliers et qui porteront sur : l'aspect législatif et l'assurance concernant le patrimoine culturel, le patrimoine culturel en tant qu'élément pour le développement durable et, enfin, le rôle du mouvement associatif pour la préservation du patrimoine culturel. Concernant le côté pratique, le vice-président de cette association nous apprendra que « plusieurs sites archéologiques, en état de dégradation très avancé, car délaissés, seront désormais pris en charge pour leur restauration ». Il fera allusion au Fort turc de Draâ El Bordj, dans la ville de Bouira. « Celui-ci, précise-t-il, est déjà clôturé afin de le protéger de nouvelles dégradations qui pourraient survenir, en attendant les travaux de réfection ». Il y aura également la restauration du mur de l'ex-Auzia, l'actuel Sour El Ghozlane, qui date depuis des siècles et qui ceinturait la ville, jadis cité intra-muros ; du mausolée de Takfarinas, l'une des figures de proue de l'époque numide, aujourd'hui dans un délabrement total, mais aussi des ruines des bâtisses datant de la période de l'avènement de l'islam en Algérie et qui se trouvent à Ath Yevrahim dans la région de M'Chedallah et des ruines romaines de Tachachit à Semmache.
