Paris : De notre envoyé spécial Pour leur troisième participation au Mondial, les «Welwitshais» sont toujours à la recherche d'une victoire historique. Ils espèrent faire mieux qu'en 2003, où ils avaient perdu leurs trois matches de poule. En revanche, les chances du pays de Nelson Mandela sont bien sérieuses. Déjà championne du monde en 1995, l'Afrique du Sud, seul pays continental où le rugby a un statut professionnel, fait partie des favoris de l'épreuve. A elle seule, elle représente 600 000 licenciés sur les 700 000 que compte la Confédération africaine de rugby et ses 36 fédérations nationales. C'est sous la présidence du Français Albert Ferrasse, en mars 1985, que l'idée d'une coupe du monde a pris forme au sein de l'International Rugby Board. Deux années plus tard, après avoir convaincu les réticences écossaises, irlandaises et anglaises, puis écarté pour des motifs politiques différents, l'URSS, les îles Samoa et l'Afrique du Sud du fait de sa politique d'Apartheid, le coup d'envoi de la première édition est donné en juin 1987. Lors de cette finale, les All Blacks de Nouvelle-Zélande n'ont laissé aucune chance à la France, rapidement surclassée (29-9). Depuis, elle se déroule tous les quatre ans dans différents pays. Les matches de poules sont programmés dans différentes villes françaises, à savoir Paris, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Lens, Lyon, Saint-Etienne et d'autres au Pays de Galles, avec, au Stade de France, vendredi, le match d'ouverture France-Argentine. La France vient de remporter brillamment ses trois matches de préparation contre l'Angleterre, par deux fois, et le Pays de Galles espère passer avec succès le premier obstacle dans une poule difficile où l'Argentine et l'Irlande seront ses principaux adversaires. L'objectif de l'entraîneur Bernard Laporte est d'emmener le quinze de France en finale. Mais attention, sur leur route les Français devront se méfier des Australiens, des Sud-Africains et surtout des Néo-Zélandais, les grands favoris. Attention aussi aux Anglais qui défendront leur titre. En plus du succès sportif que véhicule le Mondial avec ses dizaines de stars et 600 joueurs environ, les organisateurs s'attendent aussi à un succès économique dans les dix villes françaises. Ainsi, la seule région de l'Ile de France table sur des retombées financières de 1 milliard d'euros environ. Quant à la sécurité, 37 900 personnes ont été mobilisées (27 000 policiers et gendarmes, 1500 militaires, 5000 pompiers, 4000 secouristes et 400 démineurs) et bénéficieront de l'appui de plusieurs dizaines d'hélicoptères. Le Mondial sera une grande occasion pour promouvoir le rugby en Afrique, d'autant que ce sport risque de figurer parmi les disciplines sportives des prochains Jeux africains. L'Algérie s'y prépare. Petit à petit, son quinze prend forme grâce à la présence d'excellents joueurs évoluant dans de nombreux clubs français. En rencontrant de nombreux pays voisins (Maroc et Tunisie), elle va progresser à grands pas, ce qui lui vaudra de rejoindre les nations B dans un tournoi qui, à l'avenir, lui ouvriront les portes de la Coupe du monde, c'est là le souhait de tous ses nouveaux dirigeants.
