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Bruxelles sous toutes les coutures
Publié dans El Watan le 25 - 10 - 2007


Bruxelles : De notre envoyée spciale
La «belge touch» prend sa source dans les boutiques et ateliers des designers d'intérieur et des stylistes, avant de se diffuser dans la rue et les lieux publics. Dansaert, le quartier très branché, trendy, dynamique et pétillant, attire tous les regards. C'est ici qu'est apparu au grand jour, il y a une vingtaine d'années, le génie d'une poignée de créateurs qui ont fait de Bruxelles la ville avant-gardiste que l'on connaît aujourd'hui. Des créateurs qui ont changé le cours de la mode en faisant de la coupe leur cheval de bataille et de ce quartier le cœur de la création. Il abrite aujourd'hui des boutiques de plus en plus nombreuses, fruits d'imaginations débordantes. Au Xe siècle, Charles de France construisait son castrum à l'emplacement même de l'île Saint-Géry formée des bras de la Senne — rivière de la ville enterrée par la suite — à qui l'on doit le développement du commerce à Bruxelles ainsi que l'artisanat et son industrialisation. La fabrication du textile, et tout particulièrement les draps de luxe, ont d'ailleurs fait la fierté de Bruxelles dès le moyen-âge, sans parler de ses incroyables tapisseries et de la célèbre dentelle de Bruxelles, reconnue pour son extrême finesse.
Le QG des créateurs
Le quartier Dansaert, un petit lotissement, a quelque chose de magique. Pas étonnant alors qu'il ait conquis le cœur des créateurs et celui des grandes maisons, dont Strelli. c'est avec un certain respect que l'on entre dans ses boutiques aux espaces épurés, entièrement dédiés à la matière. Des stylistes, des designers, des bijoutiers et des modistes y transforment de la soie, de la laine, du cashemire et du lin en des pièces rares qui sont produites en séries très limitées, quand elles ne sont pas uniques. Raffinées, flashies, sexy, romantiques, nostalgiques ou intemporelles, on y retrouve toutes les silhouettes…
Autre lieu, le quartier Saint-Jacques, hôte de Mannekenpis est aussi mignon et spontané que lui. Ici, on trouve de tout. Quelques boutiques sophistiquées, (comme Putiikki avec notamment, les créations belges de «Mais il est où le soleil ?») ou résolument trendy (Prive Joke et Mr Ego avec un DJ le samedi !), côtoient le style ethnique de Patricia Mouvet (Alizari) dans des cotonnades aux pigments naturels. La fripe est aussi très présente dans le quartier, à l'image de Bernard Gavilan, spécialiste depuis plus de 10 ans des années 1950 à 1980, y compris en matière de déco, le mobilier et les chaussures. On raconte que les grandes maisons y recherchent l'inspiration pour remettre au goût du jour les modes passées. Ramon & Valy font également partie des perles du quartier au rayon du vintage, pour ceux qui cherchent les grandes marques comme Courrèges ou Chanel. Pour les pieds, deux choix s'imposent d'emblée : la boutique Taratata pour les fans de Camper ou de Trippen ou alors, différent et nettement plus sport, le flash & sporty People Shoes Design. Enfin, pour le confort autant que pour le fun, un passage quasi obligatoire «au Paradis de la Babouche», à l'existence presque séculaire, est conseillé. Non loin de la Grand-Place, les galeries royales Saint-Hubert. C'est un véritable microcosme de l'élégance et de la grandeur, ce lieu invite à la flânerie dans l'un des passages couverts les plus prestigieux d'Europe.
Stylistes, maroquiniers, designers et joailliers de luxe se partagent cet espace immense, évoquant depuis toujours le luxe et le travail des matières nobles. La renaissance italienne éclate sous la verrière zénithale. Véritables «ville dans la ville», à quelques mètres de la Grand-Place, les galeries sont surprenantes par leur intemporalité. Dans la foulée, on peut citer la maroquinerie Delvaux, fournisseur de la Cour, qui illustre à la perfection la passion du cuir depuis 1828. Ou encore les divines créations de Kaat Tilley qui imprègnent l'atmosphère de sa légèreté surnaturelle. La galerie des Princes, perpendiculaire à l'enfilade formée par la galerie de la Reine et du Roi, réserve aussi quelques surprises.
On y découvre Danaqué, étonnant mélange de créations belges et allemandes. Le look des chaussures en vaut le détour. Autres lieux, l'avenue Louise et le boulevard de Waterloo qui sont à Bruxelles ce que les Champs-Elysées sont à Paris, les Ramblas à Barcelone ou Fifth Avenue pour New York. Au XIXe siècle, toutes les grandes capitales avaient leur promenade bourgeoise. Léopold II, le «roi bâtisseur» belge, contruisit la sienne et la baptisa du prénom de sa fille aînée. Depuis, l'avenue Louise est devenue le lieu culte des créateurs. Bordée d'hôtels de maître, l'avenue est l'hôtesse de la maison Natan qui y a ouvert le très exclusif Natan Couture, réservé au sur mesure. C'est là que le créateur Edouard Vermeulen habille les princesses de la Cour et les grands de ce monde. En se rapprochant du «goulet Louise», un des pôles shopping les plus attractifs de la capitale, ce sont les griffes belges et jeunes créateurs qui prennent le pas : Bellerose, puis Mer du nord, Riverwoods, COD ou le tout jeune French Speaking, rue Jean Stas.
La mode à vitesse intense
Les marques internationales sont largement représentées aux côtés de ces purs produits locaux. Max Mara accompagné de son cadet Max&Co, Maud Frison, en sont de dignes représentants. Près de la Porte Louise et face à l'une des plus célèbres enseignes belges des grands magasins Galeria Inno et Bouvy, on tombe nez à nez avec Holemans, joaillier surdoué, fabriquant des bijoux de rêve pour les futures mariées. Les pierres et les métaux précieux y sont travaillés avec ingéniosité.
Il suffit de savoir que le créateur a récemment «inventé» une bague vivante qui se scelle à jamais lorsque le «oui» des jeunes mariés est prononcé. Rien que ça ! Autre lieu incontournable, le boulevard de Waterloo devenu incontestablement le plus chic de la capitale. Les plus grandes maisons de couture ont choisi cet espace pour y ouvrir leurs boutiques : de Gucci à Giorgio Armani en passant par Chanel, Christian Dior, Gucci, Louis Vuitton, Hermès, Yves Saint-Laurent, Tod's ou Boucheron, Gianni Versace ou encore Salvatore Ferragamo, Ralph Lauren…
Scapa of Scotland et Xandres furent les premiers Belges à inaugurer une vitrine sur ce trottoir unique aux côtés de la prestigieuse Maison Delvaux. Cette dernière, défendant avec un inégalable talent les couleurs bruxelloises au niveau international, renouvelle sans cesse sa passion pour le cuir mais aussi, plus récemment, pour des matières inhabituelles tels que le cuir d'autruche, la peau de mouton retournée ou le poisson.
D'autres quartiers méritent aussi le détour, tels que la Place du Châtelain, la rue du Bailli, la place Brugmann et le quartier Saint Boniface. Célèbre encore le Musée du Costume et de la Dentelle, non loin de la Grand-Place, où on peut admirer la délicatesse des dentelles travaillées au fuseau ou à l'aiguille, des broderies et des tissus, une collection qui évoque bien la tradition de couture de cette ville. Voilà deux bonnes décennies qu'elle se brode une nouvelle identité dans la mode et Bruxelles n'en finit pas de surprendre par son inépuisable ingéniosité. Peut-être pour démontrer qu'il y a une vie intense en dehors de La Grand-Place, aussi charmante et agréable soit-elle. il y a aussi toute une vision à garder, celle du Mannekenpis le plus célèbre personnage bruxellois, qui attire toujours une foule impressionnante de touristes désireux de le voir s'exécuter…


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