Selon l'arrêt de renvoi, les faits se sont déroulés dans la station balnéaire d'El Minzah (ex-Canastel). La victime, A.M., âgée de 43 ans, a été prise à partie par un individu, B.K., 26 ans, à sa sortie d'un établissement où elle venait de passer une soirée. En fait, le mis en cause, un repris de justice notoire, ne subsistait que grâce à la rapine, en s'attaquant aux clients des débits de boissons. Il s'est rué sur sa victime pour tenter de lui subtiliser son téléphone portable et ses biens. Mais celle-ci a été poignardée en s'opposant farouchement. En enfonçant la lame de son couteau dans la cuisse de sa victime, l'assaillant lui a sectionné l'artère fémorale. Elle a succombé sur les lieux de l'agression suite à une forte hémorragie. L'accusé a été localisé après qu'il ait utilisé le téléphone portable de sa victime. Pour cela, les enquêteurs de la police judicaire ont, en effet, fait appel au concours de l'opérateur de la téléphonie mobile. L'inculpé a été également formellement reconnu au cours d'une confrontation avec des témoins oculaires lors de son interrogatoire. Hier, à la barre des accusés, le prévenu a réfuté en bloc les griefs retenus contre lui en clamant son innocence dans ce crime. Le représentant du ministère public a mis en exergue les antécédents judicaires de l'accusé en soulignant qu'il a été incarcéré à six reprises par le passé pour des affaires d'agressions avec arme blanche. L'avocat général a conclu son réquisitoire en requérant la réclusion criminelle à perpétuité. La défense a plaidé le bénéfice des circonstances atténuantes en faveur de son client, en demandant la requalification du chef d'accusation en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
