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Croissance mondiale
Une année qui s'annonce morose
Publié dans El Watan le 27 - 01 - 2005

Le colloque Risque Pays 2005 organisé mardi à Paris par la Coface a permis à des experts de procéder à un tour mondial des risques et des opportunités de croissance économique. La Coface, présente dans 93 pays, dispose de données sur 44 millions d'entreprises actualisées en temps réel.
Cette analyse s'étend aussi aux secteurs d'activité du commerce international. C'est ainsi que ce colloque Risque Pays 2005 vise à donner aux opérateurs du commerce international des clés pour les aider dans leurs prises de décisions en matière d'exportation ou d'investissement. En 2005, souligne la Coface, le ralentissement de la croissance mondiale ne devrait que modérément détériorer le risque de crédit, à condition qu'il n'y ait pas de chocs majeurs dus aux deux principaux facteurs de risque, que sont le cours du pétrole et celui du dollar. Toutefois, les disparités régionales ont de fortes chances de perdurer, les pays émergents d'Asie demeurant le pôle le plus dynamique. Ainsi la croissance de la Chine (8%) est deux fois plus importante que celle des Etats-Unis et quatre fois plus que celle de l'Europe. La Chine absorbe 52% de la production mondiale de pétrole, la part des Etats-Unis étant de 20% et celle de l'Europe de 6%. Le coût extrêmement bas de la main-d'œuvre chinoise est un facteur favorisant de la croissance économique de la Chine. « Avec 100 euros, on peut payer 4 heures de travail en Europe et 140 en Chine », souligne Michel Didier, directeur de Rexecode. « Le taux d'investissement en Chine est à hauteur de 45% du PIB, ce qui représente un niveau exceptionnel dans l'histoire de l'économie mondiale », ajoute l'expert. Il souligne toutefois qu'en termes de niveau de vie, la convergence avec l'Europe occidentale est à envisager aux alentours de 2040. « La flambée des cours de pétrole en 2004 : spéculation ou déséquilibre durable entre l'offre et la demande ? » C'est Sadek Boussena, ancien PDG de Sonatrach, ancien ministre de l'Energie et ancien président de l'OPEP, actuellement professeur à l'université de Grenoble et conseiller énergie de la Société Générale, qui a eu la charge de répondre à cette question. Le cours du brut a atteint 55 dollars le baril sur le marché américain, a-t-il rappelé. Et aussi que le prix du pétrole enregistre des fluctuations de plus ou moins 10 dollars en une semaine. Sadek Boussena a indiqué qu'en 2004 on n'avait pas vu venir cette flambée alors que des facteurs préexistaient : événements géopolitiques pour certains pays (exemple Nigeria), conséquences de la guerre en Irak, attentats en Arabie Saoudite. L'insuffisance des capacités de raffinage était connue. Existe-t-il un prix virtuel d'équilibre de référence comme celui qu'on a connu dans les années 1990 ? « Le chiffre qui revient le plus, c'est 30-35 dollars », indique l'expert algérien. La croissance de la zone euro reste incertaine. « Il faudrait que les Etats-Unis réduisent leur taux de croissance et la Chine augmente son taux de change par une réévaluation de sa monnaie de 20% sur deux ans pour rééquilibrer l'économie mondiale. Sinon cela se fera de manière brutale et incontrôlée », estime Michel Didier. L'Europe est-elle condamnée à une croissance plus faible que les Etats-Unis ? L'écart de croissance résulte-t-il de différences structurelles ? « L'Europe a cessé de rattraper les Etats-Unis depuis les années 1980 et perd des points depuis les années 1990. Vu du côté de l'OCDE, le retard de l'Europe est de 30%. On revient aux années 1970 », analyse Jean-Philippe Cotis, chef des affaires économiques à l'OCDE. « Cette situation résulte de mauvaises orientations économiques. Pour une très large part, les écarts de croissance reflètent autant les problèmes économiques que les choix sociaux. L'Europe est en retard en termes de productivité du travail et de taux d'emploi. » En matière d'industrie textile 2,5 millions de salariés et 100 000 entreprises en Europe Guillaume Sarkozy, PDG de la société Tissage de Picardie, vice-président du Medef, préconise une zone de libre-échange euroméditerranéenne renforcée pour faire face à la concurrence chinoise et pour créer de nouveaux produits. Le Maroc et la Tunisie sont placés face au défi de la compétition mondiale dans le textile. Cependant, les autorités tunisiennes, dès 1995, et marocaines dès 2000, ont lancé des programmes de « mise à niveau » des entreprises locales, grâce notamment à l'aide de l'Union européenne. En matière d'appréciation de risque pays et de croissance économique, la position des pays pétroliers tels que l'Algérie, l'Arabie Saoudite et l'Iran est renforcée, selon l'analyse de la Coface. En Algérie, la croissance soutenue depuis 2002-2003 (production pétrolière, dépenses publiques) et en Iran va légèrement se ralentir en 2005. Selon la Coface, la manne pétrolière a été affectée en Algérie partiellement à desserrer la contrainte qui pèse sur les importations et essentiellement à redresser la liquidité et la solvabilité externes. Aussi bien pour l'Algérie que pour l'Iran et l'Arabie Saoudite, la manne pétrolière n'a été jusqu'à présent que modestement affectée aux dépenses d'investissement dans le secteur des hydrocarbures. En matière d'ouverture économique, pour ce qui concerne l'Algérie, beaucoup reste à faire, estime la Coface : secteur bancaire, entreprises publiques, ouverture du secteur pétrolier.

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