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Le statut intrigant de Hassan Hattab
Il est « repenti » en même temps, jugé par contumace
Publié dans El Watan le 05 - 05 - 2009

Le cas de Hassan Hattab continue de susciter de multiples interrogations. Officiellement entre les mains des autorités depuis sa reddition fin septembre 2007, le tristement célèbre fondateur du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) vient encore une fois d'être jugé par contumace. Dans une affaire terroriste traitée le 3 mai par la cour de Blida, Hattab, alias Abou Hamza, a écopé d'une peine de 20 ans de réclusion criminelle.
Une peine prononcée également contre deux de ses anciens acolytes encore en activité, à savoir Abdelmalek Droukdel, émir national du GSPC, et Mokhtar Belmokhtar, émir de la 9e région (le Sud). Si la condamnation par contumace est inévitable pour ces deux derniers du fait qu'ils sont toujours dans la nature, elle reste inexplicable pour le « repenti » Hassan Hattab. C'est Noureddine Yazid Zerhouni, ministre de l'Intérieur, qui avait confirmé la « repentance » de cet ex-émir sanguinaire détenu, selon ses dires, par les services de sécurité. Le ministre de l'Intérieur a assuré à chaque fois que la question lui est posée : « Hattab n'est pas en fuite et sera présenté devant la justice. » Cependant, la justice algérienne le considère toujours comme fugitif. Nombre de ses procès dans différentes wilayas ont dû être reportés aux calendes grecques ou jugés par défaut.
A titre d'exemple, en novembre 2007, au tribunal de Tizi Ouzou, le président de la séance a indiqué que le procès était reporté et que l'ex-chef du GSPC sera jugé par contumace « sauf si des preuves de sa reddition venaient à être fournies aux instances compétentes ». A l'époque, Zerhouni a expliqué la non-présentation de Hattab devant la justice par le non-achèvement des « enquêtes préliminaires » menées par les services de sécurité. Deux ans plus tard, Hattab continue d'être jugé par contumace. Doit-on donc penser que les « enquêtes préliminaires » sont toujours inachevées et que les services de sécurité s'efforcent toujours à lui extorquer des aveux particuliers ? La justice a-t-elle exigé sa présence ?
« Un Statut particulier »
Interrogé par les journalistes le 18 février 2009, M. Zerhouni a révélé que l'ex-chef terroriste dispose d'un « statut particulier ». Une blague ? Non. Le temps semble confirmer ce « statut spécial » dont jouit celui qui a fait couler le sang des Algériens durant 13 années de sanglante et barbare activité terroriste. Cela, au grand dam des victimes. Y a-t-il une « justice spéciale » ? La Constitution est claire : chaque Algérien doit répondre de ses actes devant la justice. Juristes et avocats ne manquent pas de se poser des questions sur le « cas Hattab » ainsi que sur celui d'El Para, également entre les mains des autorités, mais non présenté devant la justice. Mustapha Bouchachi, avocat et défenseur des droits de l'homme, rappelle que « les Algériens sont tous égaux devant la justice » et que « personne ne doit bénéficier d'un traitement spécial ou d'une quelconque faveur ».
Me Bouchachi souligne dans ce sillage que plusieurs personnes ont été présentées devant les tribunaux pour des affaires moins graves que les chefs d'inculpation retenus contre Hattab. Pourquoi refuse-t-on toujours de le présenter à la justice ? Pour lui, il y a eu un « deal politique » entre Hattab et les autorités. Cet ex-chef sanguinaire a demandé en 2005 aux autorités algériennes d'annuler l'accusation de terrorisme contre lui et tous ceux qui accepteraient de déposer les armes. Mais Hattab ne s'est rendu aux autorités qu'après l'expiration du délai fixé dans les textes d'application de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, adoptée par voie référendaire en septembre 2005. A-t-il bénéficié, malgré cela de la charte ? Me Bouchachi estime que « si c'est le cas, ils doivent le dire aux Algériens. Sinon, ils doivent le présenter devant les tribunaux » comme tout citoyen prévenu.
Mais Hattab n'est pas un citoyen « ordinaire », lui qui s'est fait une triste réputation d'« égorgeur d'hommes ». Combien d'Algériens ont été tués par l'organisation terroriste qu'il a créée en 1998 d'une scission du Groupe islamique armé (GIA) ? Des milliers ? Le décompte n'est pas terminé, l'organisation étant toujours en activité. Mais le nombre de procès intentés contre lui dans plusieurs régions du pays et les peines retenues contre lui renseignent un tant soit peu sur son degré de nuisance. Pendant qu'il était encore au maquis, il a été condamné à 30 reprises à des peines allant de la réclusion à perpétuité à la condamnation à mort. Une fois repenti, il continue à être jugé et condamné par défaut, bien sûr, dans de nombreuses affaires terroristes. Depuis qu'il s'est rendu aux services de sécurité, cet ex-chef terroriste multiplie les « appels » à la repentance. Des appels répercutés par des chaînes de télévision satellitaires et des journaux nationaux. A-t-il été chargé de convaincre les terroristes irréductibles de déposer les armes en contrepartie d'une totale absolution de tous les crimes et massacres dont il s'est rendu coupable ? L'avenir nous le dira.


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