Ils se disent lésés par les dispositions du projet de statut, et s'interrogent sur le pourquoi de leur marginalisation, après avoir tant donné pour l'enseignement technique et enregistré des résultats très significatifs à l'examen du baccalauréat. Tout en déplorant cette situation, ce collectif, par la voix de MM. Dziri et Lalaymia, en appelle au bon sens «pour corriger une erreur monumentale». Ajoutant :«C'est injuste que ces enseignants soient classés à la catégorie 10 et désignés aides PES, alors qu'ils étaient à la catégorie 14 section 2, d'autant plus que leurs collègues, affectés dans les CEM, faute de place dans les lycées, sont prévus dans le nouveau statut à la catégorie 11 au lieu de la 14». Les contestataires rejoignent, dans leurs revendications, les suggestions formulées par le syndicat autonome, en l'occurrence le Cnapest. Les réajustements revendiqués concernent les chefs d'ateliers et les chefs des travaux, à savoir les voir hissés au grade de censeur. Les professeurs ingénieurs sont également estimés lésés dans le classement, ainsi que ceux détenant une licence, les intendants comme les travailleurs issus des corps communs. Il est à rappeler que les professeurs des lycées techniques ont été formés avec les techniciens supérieurs à l'ITE et à l'université pour pourvoir les technicums nouvellement construits, et faire face au départ des coopérants techniques. Les recrutements des premiers professeurs techniques remontent à 1983, et depuis, ils assurent la fonction de professeurs dans les lycées et technicums, avec les mêmes charges que celles de leurs collègues PES, et continuent d'assurer l'enseignement prévu par la réforme. C'est avec le statut général des travailleurs que ces enseignants ont été classés à la catégorie 14.
