Autorités locales, exposants et visiteurs se sont retrouvés à la cérémonie d'ouverture de cette édition dans une ambiance chaleureuse certes, mais à la limite de l'étouffement à cause de l'exiguïté de la salle qui ne pouvait contenir la grande affluence enregistrée et qui ne sied guère à ce genre de manifestation. Les oléiculteurs ont, malgré tout, répondu présents en achalandant leurs stands d'exposition avec leurs produits, outils et prospectus au milieu de slogans louant l'olivier, symbole de la paix et béni par Dieu et les vertus organoleptiques de l'huile d'olive. Des produits divers y ont été exposés : olives vertes et noires avec leurs diverses variétés (chemlal, azeradj, bouyicher…), l'huile d'olive conditionnée, miel, glands, caroube, figues sèches. Il s'en trouve même ceux parmi les producteurs, à l'image de Belharet Zidane de M'Cisna, qui proposaient aux présents la dégustation sur place de figues sèches trempées dans l'huile d'olive. «Malgré les insuffisances en matière d'organisation, c'est une occasion de sensibiliser les paysans quant aux conditions de cueillette des olives et de stockage de l'huile d'olive pour mieux préserver sa qualité», affirmerait Zahir Kemiche, responsable de l'unité de conditionnement sise à Ighzer Amokrane. «Nous avons saisi les autorités pour leur demander, d'une part, de baisser la taxe sur l'environnement imposée aux oléiculteurs et alignée sur celle des autres entreprises, du moment qu'ils n'exercent que trois mois par an et, d'autre part, indemniser les oléiculteurs dont les oliveraies ont subi des dégâts suite aux intempéries et incendies pour les encourager à produire plus», nous a dit Iskounen Md Arezki, président de l'association organisatrice, tout en remerciant l'APC d'Akbou pour son aide financière. En parallèle, des communications traitant notamment de la valorisation des sous-produits oléicoles, des récoltes et transformation des olives, du PPDRI et du projet de labellisation de l'huile d'olive ont été animées par des cadres de la DSA et de l'ITAF. S'agissant de ce dernier thème qui est jugé sensible, M. Aouane, responsable de l'ITAF d'Alger, dira que «les oléiculteurs volontaires devant adhérer au programme doivent au préalable prendre connaissance et répondre au cahier des charges dès la promulgation des textes. Les labels qu'ils auront choisis deviendront des propriétés intellectuelles enregistrées au niveau de l'INAPI».Signalons enfin, la présence de représentants de la firme italienne Pieralisi, spécialisée dans la technologie de centrifugation et vente d'équipements pour huileries.
