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«100% des logiciels destinés à l'opération Ousratic sont piratés»
Publié dans El Watan le 11 - 03 - 2008

–Vous êtes à la tête de Microsoft Algérie depuis huit mois. Pouvez-vous nous dresser un premier bilan d'activité ?
– En termes de bilan financier annuel, je vous
signale que notre année est décalée par rapport à l'année calendaire, donc nous sommes à la moitié de notre exercice qui se termine en juin prochain. Dans l'ensemble, nous enregistrons des résultats à la hauteur de nos attentes. Microsoft Algérie est maintenant une filiale à part entière et autonome.
De ce fait, elle est maître de son propre destin puisqu'elle définit localement sa stratégie. Nous sommes en phase d'élargissement de l'équipe de Microsoft Algérie pour coller davantage aux impératifs de notre marché local. L'élément essentiel sur lequel nous travaillons également est celui d'expliquer l'importance de la propriété intellectuelle. Le respect de la propriété intellectuelle est le meilleur moyen d'encourager la production locale de logiciels.
– Justement en parlant de propriété intellectuelle, le plus récent classement de Business Software Alliance (BSA) place l'Algérie en tête des pays arabes touchés par la piraterie. Avez-vous analysé les causes profondes de cette situation ?
– Vous avez deux types d'audience. La première est celle du consommateur grand public où l'argument principal est le prix. Cette catégorie estime qu'il faut que nous adaptions nos prix au pouvoir d'achat. Ce qui est vrai. Nous avons nous aussi des moyens où nous pouvons permettre au grand public d'accéder à des logiciels originaux à des prix très compétitifs. Mais là, notre démarche est de dire pourquoi c'est important d'aller vers des logiciels originaux particulièrement dans la période où tout le monde est connecté à internet avec les risques que cela induit. Pour cette catégorie, notre démarche est éducative. La seconde partie concerne le secteur des entreprises – je suis étonné qu'il y ait encore beaucoup d'entreprises qui n'ont pas de logiciels originaux. Malheureusement, le fait d'opérer avec des logiciels piratés ne permet pas à l'entreprise de jouir des potentialités que peut offrir un système d'information de qualité. Vous aurez des parties hétérogènes où le risque devient élevé. Une attaque virale ne vient pas seulement d'internet, mais de quelqu'un de l'entreprise qui peut rajouter un programme dont il ne sait pas qu'il est infecté. Il y a, certes, un travail d'éducation mais également de mise en application des lois existantes.
– Vous avez adressé une requête au ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication pour soulever la pratique de la piraterie dans le programme public Ousratic. Avez-vous eu un retour d'échos ? Et de quelle nature ?
– Malheureusement, après un bon début, actuellement pratiquement 100% des ordinateurs vendus dans le cadre du programme Ousratic ne comportent pas de licences originales. Le plus malheureux, c'est qu'il y a deux perdants. Le premier est le client qui a payé le prix d'une licence originale et à qui on a livré un logiciel piraté. Le consommateur a été donc volé quelque part. Le second pénalisé est Microsoft qui ne jouit pas du fruit de sa propriété intellectuelle. Là, il y a un travail à faire avec les constructeurs et avec le ministère des PTIC. Le ministère a répondu à nos appels disant qu'il allait faire en sorte que les logiciels commercialisés dans le cadre du programme Ousratic soient originaux tel qu'il est clairement stipulé dans le contrat cadre.
Maintenant, nous attendons de voir très prochainement, je l'espère, une démarche envers ces constructeurs.
– Ce programme Ousratic s'achève dans moins de deux ans. Envisagez-vous un retrait de cette opération qui vous fait perdre de l'argent?
– Pas du tout. Nous restons encore un acteur de cette initiative. Nous pensons que c'est un projet structurant pour le pays au même titre que les autres projets. Nous continuerons à le soutenir. D'ailleurs, je peux vous annoncer que Microsoft va faire un effort de réduction du prix de certains de nos logiciels et nous allons en offrir d'autres gratuitement.
– Vous lancez aujourd'hui trois produits sur le marché. Qu'apportent-ils de nouveau?
– Ces trois produits, en l'occurrence Windows Server 2008, SQL Server 2008 et Visual Studio 2008, s'adressent aux professionnels des technologies de l'information. Ils ont été lancés hier (voir encadré). Nous serons le premier pays africain à les lancer. C'est le plus grand lancement de l'histoire de Microsoft adressé aux professionnels des IT. Windows Server 2008 est le dernier système d'exploitation Microsoft orienté serveur. Développé sur la même base que Windows Vista, il offre de nombreuses nouveautés et répond aux problématiques des utilisateurs dans l'entreprise. Il est le meilleur de sa catégorie avec des bénéfices supérieurs à ce qui se fait sur le marché. En fait, nous avons entendu les requêtes de nos consommateurs à travers le monde et intégré leurs demandes. La sécurité est extrêmement renforcée. A l'ère où tout le monde est connecté, il est primordial de réduire la surface d'attaque virale. Le second SQL Server 2008 est un produit de base de données. Nous avons augmenté la capacité de stockage de l'information, sa collecte mais aussi la capacité de reprendre l'information et pouvoir l'analyser avec des bénéfices élevés. Par exemple, c'est le produit qui fait tourner le Nasdaq et peut traiter des milliards d'opérations par jour. Le troisième produit, Visual Studio 2008, permet de développer des applications. Il y a donc un travail qui va vers les développeurs nationaux afin de tirer le meilleur de la technologie actuelle et développer des programmes.
– Quelle est votre cible ?
– Pour les trois produits, la cible est celle des professionnels de IT qui leur permettront d'exploiter de manière optimale leurs parcs informatiques et de pouvoir faire des choses jusque-là inaccessibles comme accomplir rapidement des opérations qui parfois prenaient beaucoup de temps à partir d'une fenêtre d'écran. Pour le Visual Studio 2008 en particulier, nous nous adressons à l'entreprise mais également au secteur universitaire pour permettre à des enseignants et étudiants de pouvoir développer leurs propres programmes.
– Y a-t-il suffisamment de développeurs
locaux pour tirer profit de ces systèmes ?
– Par rapport à la demande de l'économie, il y a relativement peu de développeurs. Nous constatons un gap énorme entre la demande et l'offre en programmes et compétences. Un gap qui va en s'agrandissant. Et très vite nous allons nous retrouver face au mur. Ce que nous faisons est la mise à disposition de la communauté universitaire de notre technologie et des formations. Nous allons, par ailleurs, aider à créer une communauté de développeurs, et je rappelle que notre plate-forme de développement «NET» est gratuite.
– Ne craignez-vous pas une nouvelle
piraterie ?
– Généralement, il y a peu de propension à utiliser des logiciels piratés lorsqu'il s'agit de serveurs ou bases de données. Les gens ont suffisamment conscience qu'un système d'information doit être sécurisé, homogène et bien administré.
– Beaucoup de projets ont été annoncés à l'occasion de la visite de Steve Ballmer en Algérie fin 2007. Etes-vous passés au stade de l'application ?
– Nous pensons qu'il est important qu'au moment de construire l'infrastructure du pays de bâtir une infrastructure IT. Nous avons des accords que nous sommes en train de préparer avec l'université, l'éducation nationale, des institutions d'enseignement et les sociétés locales d'informatique. Nous avons un concours pour étudiant «Imagine Cup» qui récompense le meilleur programme développé. Au-delà de ce concours, nous mettons à la disposition de la communauté universitaire toute notre technologie et allons proposer aux universités de mettre en place des laboratoires de recherche que nous comptons financer.


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