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M'Hamed Benredouane. Ancien ministre des Affaires religieuses
Publié dans El Watan le 29 - 04 - 2008

– Comment voyez-vous l'évolution de l'islamisme politique en Algérie ?
– Je pense que la société algérienne est passée d'une période d'adolescence fugueuse à celle de la sagesse et de la raison. A peine sortis d'une grande révolution, les Algériens pensaient qu'ils pouvaient être au-dessus de la mêlée, vivre en toute liberté et imposer leurs points de vue. Les événements internationaux nous ont ramenés à la raison, et donc à un comportement plus sage. Tous les mouvements qui traversent la société sont passés par là. Regardez ce qui s'est passé en Kabylie. Il y a eu des revendications accompagnées d'une extrême violence. Pourtant aujourd'hui ces mêmes revendications reviennent dans la sérénité et le calme. C'est le même cas pour les islamistes. Nous ne sommes plus en mai 1968, où l'idée de changer le monde était un leitmotiv.
– Pensez-vous que l'islamisme politique a son ancrage dans la société algérienne ?
– Il ne faut pas se leurrer. La religion marque la structure profonde de la société algérienne. Toutes les revendications légitimes sont, dans la majorité des cas, bien imprégnées de l'Islam. Mais les Algériens se sont rendu compte à travers les différentes crises qu'ils ont eu à traverser de l'importance des conjonctures internes et surtout du contexte international. Nous sommes arrivés à une maturité qui permet d'adapter toutes nos revendications, y compris religieuses, à la modernité et à l'environnement extérieur.
– Peut-on affirmer que ceux qui se reconnaissent de l'ancrage religieux se revendiquent des partis politiques islamistes ?
– Les partis islamistes ne sont plus crédibles vis-à-vis de la société parce que leur naissance s'est faite dans des conditions douteuses. Ils se sont éloignés de la transparence. Ce qui a conduit à une rupture de confiance et de légitimité. Ces partis se sont totalement éloignés des revendications légitimes de la base pour entrer dans des luttes autour du pouvoir et pour le leadership. Les intérêts pécuniaires et purement personnels ont primé sur ceux de leurs militants. Par leurs actes, ils ont rompu toute confiance à leur égard.
– Est-ce les raisons qui ont poussé aux crises internes qui les rongent ?
– Certainement. Ils ont tout fait pour se maintenir à un niveau inférieur, parce que portés par cette maladie contagieuse du zaïmisme (de chefferie). Ils ont abandonné les revendications de la société pour vivre en vase clos. Mais la décantation dans cette mouvance est inévitable. C'est juste une question de temps. Une élite moderniste et plus proche de cette catégorie de la société émergera et sera plus proche de ses aspirations.
Cela se fera lentement, sur un terrain d'entente, une fois que tous les esprits se seront apaisés, que les incompréhensions des uns et des autres soient levées, et que la sagesse soit revenue. Vous remarquerez que les extrémistes de chaque bord ont beaucoup évolué. Il y a moins de violence dans les propos qu'avant. Ceux qui ne se parlaient jamais se réunissent à la même table. Ce qui prouve qu'un grand pas a été fait pour se réconcilier entre Algériens. Les sentiments de rancœurs vont disparaître un jour ou l'autre, et nous sommes dans l'obligation de nous accepter afin d'arriver à vivre dans le respect mutuel.


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