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Les blessures ouvertes des familles
Enfants disparus
Publié dans El Watan le 22 - 05 - 2009

Kidnapping sur le chemin de l'école, fugue avec un amoureux majeur ou par crainte des punitions parentales… Les mineurs demeurent sujets aux disparitions qu'elles soient forcées ou volontaires. Des témoignages de proches d'enfants disparus, bouleversés par ce drame, recueillis à l'occasion de la Journée des enfants disparus ce 25 mai, donnent froid dans le dos.
Un enfant de deux ans a été arraché des bras de sa mère dans la localité d'Ahnif (30 km à l'est de Bouira) par une « mendiante » appartenant à un groupe de « ravisseuses » ayant fait d'autres tentatives de kidnapping. Un autre enfant de sept ans a été enlevé par le même groupe et mis dans un sac mais les cris de l'enfant terrorisé ont vite attiré l'attention des passants qui l'ont sauvé des griffes des kidnappeuses. Ces drames s'ajoutent à une longue liste d'histoires relevant d'une imagination « hitchcockienne » dans un théâtre où le sort tragique est particulièrement réservé aux mineurs. L'autre manifestation de disparition de cette frange sensible se traduit par les fugues motivées par plusieurs raisons. « La plupart des enfants qui fuguent le font en période des résultats d'examens, par crainte de la réaction de leurs parents face à leurs mauvaises notes », explique l'officier de police Kheira Messaoudène, chef du bureau de protection de l'enfance de la police. En souvenir d'Etan Patz, petit garçon de 6 ans, enlevé à New York le 25 mai 1979, qui ne fut jamais retrouvé, le 25 mai fut proclamé en 1983 Journée des enfants disparus par le président américain, Ronald Reagan. En 1986, le Canada décide de commémorer cette journée en lui donnant une dimension internationale.
Aujourd'hui, les enfants sont exposés à toute forme d'agression, y compris les enlèvements. Ils continuent à faire l'objet de proies des ravisseurs, pédophiles où tout simplement des individus sans scrupules qui utilisent des enfants à des fins de vengeance ou de règlements de comptes. « Mon neveu M. A., 17ans, a déjà fait l'objet d'un kidnapping, sur une route généralement fréquentée, par trois hommes âgés entre 25 à 30 ans. Il a été mis dans une voiture de force et emmené dans un endroit désertique. Heureusement, il a pu s'enfuir et regagner le domicile familial au bout de quelques heures sans traces d'agression, mais dans un état psychologique effarant », raconte Djamel M., avant d'ajouter : « Les malfrats n'ont pas essayé de cacher leur visage ni appelé les proches de M. A. pour une éventuelle demande de rançon, c'est ce qui n'écarte pas la piste d'un enlèvement pour assouvir leurs besognes bestiales où, plus grave encore, pour un trafic d'organe. » Afin de chasser l'idée récurrente concernant l'apparition de réseaux de trafic d'organes humains, les services de sécurité démentent l'existence de tels réseaux : « Nous n'avons jamais identifié ou démantelé un réseau de trafic d'organes en Algérie. C'est un commerce très délicat et qui demande beaucoup de moyens et de connaissances. Ces rumeurs ne font que terroriser les citoyens et donner des idées diaboliques à des gens peu scrupuleux », précise Mme Messaoudène. L'officier estime que les statistiques cachent souvent « un chiffre impossible à déterminer », car bon nombre de déclarations de disparition sont suivies d'une cessation de recherche. Souvent, les parents retrouvent leurs enfants, mais ne les signalent pas aux services de police. La majorité des disparitions de mineurs recensées en Algérie relève en fait de fugues : « Les mineurs sont souvent tentés par des fugues pour plusieurs raisons, échec scolaire, abus sexuels par un membre de la famille ou un étranger, divorce des parents, mal vie, etc.
En revanche, quand les parents se présentent aux services de sécurité pour signaler la disparition de leur progéniture, ils disent “mon enfant a été enlevé” et souvent, il s'avère que l'enfant a quitté la maison de son propre gré », précise l'officier. « Nous avons même des cas où des enfants ont monté tout un scénario en déchirant leurs vêtements et en se mutilant à l'aide de couteau pour faire croire à leurs parents qu'ils ont été enlevés. » S. S. a fait vivre à ses proches une frayeur inoubliable, en disparaissant pendant cinq jours, suite à de piètres résultats scolaires : « Mon fils a fugué pour une autre ville, car il craignait ma réaction quant à son “mauvais bulletin”, la gendarmerie l'a vite retrouvé sur le chemin de sa mésaventure, mais le souvenir restera indélébile et l'angoisse que nous avons vécue, pendant des nuits entières, sa mère a refusé de dormir dans sa chambre, elle préférait passer des nuits blanches dans la cour de la maison, attendant notre fils », confie le père, qui a retrouvé son fils sain et sauf, après une fugue contrairement à des centaines de parents qui sont toujours à la recherche de leurs enfants. Par ailleurs, la plupart des cas de disparition enregistrés par les services de police ont eu lieu à des heures où un enfant ne devrait pas être dehors. A ce sujet, Mme Messaoudène n'hésite pas à incomber aux parents une part de responsabilité dans les cas de disparition, en particulier, les enlèvements : « Il est urgent de sensibiliser les citoyens, notamment les parents, sur une plus grande vigilance. »
En chiffres
2007 : 787 cas de disparition dont 527 cas de fugue.
2008 : 897 cas de disparition dont 371 cas de fugue. Depuis début 2009 : 57 cas de détournement de mineurs dont 42 filles.


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