La population qui prend son mal en patience se plaint d'incommensurables insuffisances. Le problème d'alimentation en eau potable (AEP) perdure dans certains villages et hameaux et le réseau routier, dont l'état frise l'impraticable, nécessite, quant à lui, d'être remis en état. Pis, certains villageois réclament à ce jour la réalisation de routes. C'est le cas du village de Talanjast où les citoyens nous ont fait part de leur calvaire. «Nous souffrons le martyr tant en été qu'en hiver. La boue nous indispose et la poussière menace notre santé», se plaignent-ils. «Au lieu de se pencher sur les inquiétudes des villageois, nos responsables s'occupent des touristes. Les routes des villages ne sont pas aménagées à ce jour alors que celles des plages sont revêtues», déplore un villageois. Les budgets accordés dans le cadre des programmes communaux de développement (PCD) sont, aux yeux du P/APC, Salah Djehnine, largement insuffisants vu que la commune ambitionne de réaliser certains projets et relancer d'autres en dormance. «La commune a bénéficé au titre des PCD de 32 millions de dinars. Quoique ce budget soit insuffisant, nous œuvrons de sorte à satisfaire autant que possible les besoins de la population. C'est vrai que certains villages demeurent pénalisés par le manque d'eau et l'impraticabilité des routes, mais nous faisons de notre mieux. Nous avons entamé les travaux de revêtement en bitume sur 600 mètres de la piste menant au village Adjelouh » affirme M. Djehnine. Le renforcement de l'AEP, l'assainissement et l'aménagement urbain sont, entres autres, des projets auxquels est consacrée une enveloppe conséquente au titre du PCD.A ce propos, il faut dire que certains villages de la commune, à l'image d'Ibekarène et Adjelouh, attendent leur réseau d'assainissement. Au programme figurent l'aménagement et le revêtement de plusieurs pistes comme celle menant au village Adjelouh. Le projet de réalisation d'un pont à PK10 pour enjamber l'Oued Djoua est, est-t-il annoncé, à l'étude. S'agissant des projets sectoriels, une rallonge budgétaire a été consacrée aux travaux de remise en l'état de certains chemins vicinaux et de wilaya. C'est le cas du CV n°3 dont les travaux sont en cours. «Nous avons interpellé à maintes reprises les autorités concernées sur la nécessité de remettre en état le chemin de wilaya n°23. Les transporteurs ne cessent de nous interpeller sur l'état de dégradation de cet axe routier qui les pénalise», indique M. Djehnine, précisant que cette route, longue de 16 Km, relie le chef-lieu de la commune à la RN 09.
