« 54 de mes bêtes ont failli traverser la frontière, n'était notre vigilance. Nous nous sommes réveillés à temps, mais les malfaiteurs avaient déjà pris la poudre d'escampette. » Les éleveurs d'ovins vivent dans une panique générale depuis que des voleurs, non identifiés pour la plupart, s'en prennent à leurs troupeaux à une cadence inquiétante. En 24 heures, l'agglomération de Chebikia, notamment les douars d'Athamna et de Ouled Mellouk, a subi l'assaut nocturne d'une bande de voleurs qui s'est soldé par le vol de 65 têtes de mouton. La famille Brahmi, dans tous ses états, explique : « Cela s'est passé dans la nuit de jeudi. Bien entendu, on dormait. Mais comment, diantre, tout un troupeau ait pu traverser la frontière sans que personne n'ait rien vu ? C'est vraiment inquiétant ! » M Abdelhamid Bouhassoun, victime lui aussi, l'a échappé belle : « 54 de mes bêtes ont failli traverser la frontière, n'était notre vigilance. Nous nous sommes réveillés à temps, mais les malfaiteurs avaient déjà pris la poudre d'escampette. » M. Sebbahi a eu la chance aussi de récupérer ses 50 ovins au moment où ils allaient changer de territoire. Souk d'Oujda « Quand je me suis réveillé vendredi matin, je me suis aperçu de la disparition de mes moutons. Je me suis dépêché de porter plainte au niveau de la gendarmerie de Maghnia. Quelques heures plus tard, on m'a informé que mes bêtes étaient dans un endroit sur la bande frontalière. C'est grâce à des trafiquants de carburants que le transfert n'a pas pu avoir lieu. » Selon nos informations, les voleurs des troupeaux avaient croisé les hallabas (trafiquants de carburants), avant pris peur, ils ont tout laissé sur place avant de fuir. « Nous demandons des armes pour protéger nos biens et la rigueur des pouvoirs publics. Que la justice soit sévère avec ces voleurs qui ne sont pas à leurs premiers méfaits ». Il y a quelques semaines, un voleur, qui avait acheminé près de quatre-vingts têtes de mouton au souk d'Oujda, a été arrêté par des éleveurs. Il a été présenté à la gendarmerie de Bab el Assa. Toutes les victimes des vols de cheptel ont porté plainte.
