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« Les Etats-Unis ne seront pas plus populaires après-demain… »
Jon. B Alterman. Directeur du Centre stratégique des études International Studies (CSIS)
Publié dans El Watan le 04 - 06 - 2009

Jon B. Alterman est directeur et chercheur au Centre stratégique des études internationales (CSIS), l'un des plus grands centres du lobbying aux Etats-Unis, basé à Washington. Il est aussi l'un des think tanks les plus écoutés par les officiels américains, notamment sur les questions du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.
Auparavant, il était assistant spécial du secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères pour ces régions. Il a en outre fait partie de la fameuse commission d'experts « Baker Hamilton » ayant pondu un rapport critique sur la politique de l'Administration Bush en Irak. Jon. Alterman a, par ailleurs, donné une conférence au centre d'études stratégiques d'Echaâb sur la vision d'Obama du monde arabe et musulman. Et c'est dans cette optique que nous l'avons sollicité pour nous livrer ses projections sur ce que dira demain le président Obama au Caire. L'expert américain nous a envoyé, hier, quelques réflexions qu'il a faites aux grands journaux de son pays sur le thème du discours d'Obama aujourd'hui au Caire. Jon B Alterman précise d'emblée que Barack Obama ne va pas s'adresser particulièrement aux musulmans ni spécialement aux Arabes. « Je serai reconnaissant si quelqu'un parmi vous me dise à qui le Président va s'adresser », lance-t-il. Pour autant, il pense que ce discours ciblerait « toutes les populations qui s'estiment flouées par la politique américaine et qui ont subi ses conséquences ». Ces populations, l'expert les identifie comme étant celles qui ont été terrifiées par la « guerre totale de Bush mais aussi celles qui souffrent au Liban, dans la bande de Gaza et en Irak ». Barack Obama va-t-il faire aimer les Etats-Unis aux populations de cette région du monde ? « Rien de ce que le président Obama dira ne rendra les USA plus populaires, et je pense qu'il ne tentera pas de jouer sur cela. Alterman estime que le fait d'être un pays "riche et puissant" est déjà un motif de méfiance vis-à-vis des Etats-Unis. Aussi, les choix stratégiques que nous avons faits dans cette région sont à l'origine de cette impopularité et je ne pense pas que Obama va changer quoi que ce soit, du moins, il ne devrait pas le faire… » Pourquoi donc les Etats-Unis ne doivent pas changer de politique au Proche-Orient ? Réponse de Jon. B Alterman : « Notre politique là-bas est le reflet de nos intérêts et elle ne peut épouser la vision que les musulmans du monde souhaitent voir adopter par les Etats-Unis. »
« La justice est un principe cardinal en Islam »
L'expert nuance cependant que le « style » de Barack Obama pourrait être un atout maître dans le succès de son discours. « Je pense que le Président va tenter de convaincre ses interlocuteurs que ceux qui prennent les armes contre les USA (les terroristes, ndlr) s'éloignent de la morale et versent dans la violence », affirme Alterman. Et d'ajouter que Obama va sans doute insister sur la notion de justice qui est « l'un des thèmes majeurs de l'Islam ». Si, d'après lui, « la majorité des Américains appréhendent la justice sous forme ''d'une balance entre plusieurs intérêts'', les musulmans eux, lient systématiquement la justice à la morale », explique l'orateur. De fait, « l'injustice » est perçue comme une chose « immorale » et constitue un acte répréhensible en Islam. Le think tank américain rappelle même que le mot « zulm » ( injustice) est cité 280 fois dans le Coran et l'une des plus négatives valeurs chez les musulmans. Alterman estime ainsi que les Etats-Unis « n'ont jamais voulu parler de justice au Proche-Orient parce qu'ils ne voulaient pas s'éloigner de leurs alliés et amis ». Cela étant dit, le directeur du CSIS pense que Barack Obama dispose d'une opportunité de « connecter les musulmans et les Américains sur cette notion de justice, même s'il y a des différences d'appréciation sur celle-ci ». Pour M. Alterman, le président Obama a besoin de démontrer à son auditoire musulman « comment, ensemble, et malgré nos différences, nous devons adopter la même vision de la justice au Moyen-Orient ». L'expert estime que ce genre de discours ne va certes pas faire gagner beaucoup d'amis au Président, « mais il devrait lui rapporter du respect, si important pour une relation constructive entre les Etats-Unis et plus d'un milliard de personnes aux quatre coins du monde ». Jon. B Alterman est convaincu que le président Obama va tenir demain un discours « conceptuel » autour de la « justice et la dignité ». Il va aussi évoquer les droits de l'homme « notamment en Egypte où cette question est d'actualité ». Alterman, qui se félicite du crochet de Obama en Arabie Saoudite, s'attend également à une relation plus intense entre les Etats-Unis et le Royaume. Pourquoi ? « Parce que si vous voulez lancer un initiative au Proche-Orient, mieux vaut avoir l'Arabie Saoudite à vos côtés que contre vous », estime l'expert. Et de préciser que ce pays joue « un rôle central dans la lutte contre les mouvements islamistes radicaux dans le monde ». Néanmoins, Jon. B Alterman pense que « la lune de miel entre le président Obama et le Moyen-Orient ne va pas durer longtemps pour la simple raison que la politique étrangère ne va pas être chamboulée ».


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