La DRAG (Direction de la réglementation et de l'administration générale) a signifié un refus catégorique à la demande d'agrément introduite par les retraités de la garde communale de la région d'Ain Kermès, 65 km au sud-est du chef lieu de wilaya. Selon monsieur Hassan Bentayeb, « les objectifs que s'assignent les membres de cette association ne cadrent pas avec la lettre et l'esprit de la loi 03/1990 ». Bien plus, ajoute notre interlocuteur, « les demandeurs ont cessé d'appartenir à ce corps depuis leur départ à la retraite ». La direction à laquelle ils appartenaient abonde dans le même sens bien que les protestataires, dans une lettre adressée au président de la République, au wali et responsables de la sécurité de Tiaret, réfutent cet argument et parlent de « problèmes sociaux engendrés après leur départ à la retraite tout en ayant servi loyalement le pays durant la décennie noire ». Les anciens gardes communaux font part de leur vœu de créer une association pour « mieux défendre leurs intérêts ». Nos interlocuteurs évoquent avec douleur « les atrocités endurées et les séquelles indélébiles subies ». Diabétiques, baisse de la vue et aux membres atrophiés pour certains, ils espèrent atténuer leurs souffrances dans un cadre organisé. Parmi les droits non réglés, les plaignants citent les allocations familiales, les primes d'ancienneté.
