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Point de vue
Publié dans El Watan le 16 - 04 - 2009

Le politologue Mohammed Hachemaoui répond par l'affirmative. Pour lui, cet échec a été programmé pour maintenir le statu quo politique. «Je crois que cette situation a été voulue par un régime autoritaire qui a empêché toute action et toute institutionnalisation de l'autonomie politique et syndicale. Nous vivons sous l'Etat d'urgence qui donne des pouvoirs exceptionnels à la police. Et cet Etat empêche l'institutionnalisation d'une classe politique et d'une société civile »2
« Du maintien de l'état d'urgence découlent tous les interdits, notamment celui de manifester, d'organiser des meetings, de créer des cercles de rencontres entre citoyens. Ce que la Constitution autorise, l'Etat d'urgence le pénalise»3.
Nul ne peut contester les arguments mis en avant dans ces différents points de vue pour expliquer «l'incapacité des partis de l'opposition démocratique à encadrer et mobiliser la société»2. Ces mêmes arguments sont d'ailleurs repris par les dirigeants de l'opposition pour justifier leur impuissance chronique. Rien d'étonnant à cela, l'essentiel, pour ces derniers, étant d'évacuer la question de leur responsabilité propre dans l'affaiblissement et l'atomisation de l'opposition démocratique.
Permettez-moi de relever que la question essentielle de la responsabilité des dirigeants de l'opposition démocratique n'a malheureusement pas été abordée dans les différents articles publiés dans votre édition d'hier. Elle en appelle pourtant une autre. Tout aussi fondamentale pour dresser un état des lieux de la mouvance d'opposition démocratique. Existe-t-il une culture démocratique dans les organisations politiques se réclamant de l'opposition démocratique ? Cet angle d'approche aurait permis de mieux comprendre «l'impasse ruineuse»1 et «l'essoufflement du militantisme citoyen»4. Le déficit démocratique à l'intérieur même des partis, se réclamant des valeurs universelles, jette un discrédit sur leurs actions. Leur incapacité en tant que partis politiques à fonctionner selon des normes démocratiques minimales, consignées pourtant dans leur projet de société, ne contribue pas à rehausser l'image de «l'opposition démocratique». Faut-il s'étonner, dans ces conditions, de l'absence de vie organique et politique au sein de ces organisations réduites à l'état d'appareils. Comment espérer voir émerger une «culture de dialogue» indispensable à toute action collective, a fortiori à la construction d'un pôle démocratique alternatif au pouvoir en place ? Le constat de l'un de vos journalistes est sans appel « … il faut bien le dire, l'opposition, ses partis et ses personnalités confondus, n'arrive pas à tirer les leçons du passé.
Avant l'élection présidentielle, beaucoup de cercles, ou à proprement parler des groupes théoriquement acquis à l'idée du changement, ont tenté, vainement, de trouver une ébauche pour un rassemblement »5. Il est temps pour les organisations se réclamant du camp démocratique de balayer devant leur porte. D'abord en mettant en cohérence leurs discours politiques et leurs pratiques internes. Les Algériennes et les Algériens investiront ces oasis de «vie organique et politique» où le débat militant rimera de nouveau avec «cohérence», «culture du dialogue» et «démocratie». En donnant du temps au temps, l'opposition démocratique pourra espérer incarner, aux yeux des Algériennes et des Algériens, une alternative politique, économique et sociale crédible au pouvoir de Bouteflika.
Avec vous, j'en conclus qu'«il apparaît aujourd'hui impérieux de réinventer la politique et de renouer avec l'action militante de base. Les partis d'opposition sont ainsi acculés à lancer de nouveaux chantiers en vue de reconquérir la société»4.
Notes
– 1/ L'impasse ruineuse
– 2/ Opposition : léthargie ou échec programmé ?
– 3/ Existe-t-il une vie démocratique en Algérie ?
– 4/ Réinventer le militantisme citoyen
– 5/ Entre l'urgence d'un rassemblement et d'inutiles scènes de ménage


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