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Au ministère, la santé s'arrête au physique
Publié dans El Watan le 17 - 04 - 2009


– Quelles sont vos revendications ?
– La première relève de la classification du psychologue en santé publique dans la catégorie 13, ce qui correspond à bac+5. Le dernier des psychologues a un bac+4, d'autres ont des doctorats. Et le principe d'égalité n'est pas respecté. Le fonctionnaire du ministère des affaires religieuses est classé à la 13, sans bac+5. Pourquoi ? On nous répond que c'est parce qu'il récite bien le Coran. Nous nous sommes pourtant mis d'accord avec notre ministère en septembre 2008, après deux ans de négociations, mais rien n'a changé. Une collègue sera dans deux mois à la retraite : elle gagne 35 000 da, même pas le salaire de base d'un médecin généraliste qui vient d'être recruté. Le ministère prévoit 30 000 postes dans le domaine de la santé publique. Aucun n'est destiné aux psychologues. Où est la considération pour la santé psychique du citoyen ? Pour exemple, une femme souffre d'une tumeur du sein. Indication thérapeutique : l'ablation. Elle refuse. C'est son appareil psychique qui résiste. Si on ne le prend pas en considération, elle mourra. Que dit l'OMS ? La santé, c'est le bien-être physique, mental et social. Au ministère, la santé s'arrête au physique. Le psychisme, les émotions, c'est du blabla. Et on retrouve ce réflexe au sein de certains services hospitaliers.
– Constatez-vous une évolution de la vision du psychologue chez le citoyen ?
– Auparavant, le citoyen ne voyait pas la différence entre psychologue, psychiatre et magicien. On était le médecin des fous en somme, celui qui connaît les secrets de la tête… La décennie noire a changé les choses. Le rapport au citoyen n'est plus problématique, les résistances se délitent. N'importe quel citoyen qui se dispute dans la rue avec quelqu'un, il lui dira “va voir un psychologue”, alors qu'un jour, un législateur, quelqu'un qui doit assurer l'évolution de notre métier, m'a demandé en réunion si nous ne prenions toujours en charge que les enfants. Il ne savait même pas que nous nous occupons des adultes…c'est grave.
– Il y aurait donc un fossé entre deux réalités…
– La relation entre le psychologue et le citoyen est claire. Il y a un besoin. Ce qui n'est pas clair, c'est le lien entre le psychologue et les pouvoirs publics. Il y a une résonance politique dans tout cela. Aristote dit « Parle, que je te vois ». Pourquoi les pouvoirs publics évacuent la psychologie ? Parce que c'est un moyen pour ce peuple d'avoir le pouvoir de parler et de clarifier sa situation. Nous radiographions la société. Nous sommes des témoins de sa souffrance et c'est sans doute gênant.
D'autre part, j'ai un ami qui dit « on connaît les secrets du peuple ». Du directeur au misérable, dans une séance, on nous dit tout. C'est aussi ça que les pouvoirs publics craignent. Ils veulent garder cette image de l'algérien viril, infaillible. Par contre, lors des catastrophes, les ministères de la santé et de la solidarité nous envoient pour que nous prenions en charge toute la détresse des citoyens, alors que nous avons évidemment nos limites.
– On constate une reconnaissance internationale des compétences des psychologues algériens, notamment dans le domaine du psycho-traumatisme lié à des situations de guerre…
– Lors du séisme de Boumerdès, des experts du monde entier sont venus pour superviser les psychologues algériens. Lorsqu'ils ont vu notre organisation de travail, ils ont, en fait, appris de notre expérience. Par contre, en Algérie, l'avis d'un psychologue en matière de diagnostic juridique est refusé. Si le réseau Nada de protection de l'enfance m'envoie un enfant abusé par son père, comme je ne suis pas mandaté par un tribunal, le juge n'en tiendra pas compte mais si le médecin légiste ne constate pas de séquelles physiques, tout rentrera dans l'ordre. Notre système est psychopathique. Nous demandons des droits pour améliorer notre situation et faire face au stress du citoyen, à sa souffrance psychologique. Mais nous-mêmes, nous sommes contaminés par ce stress social.
|Où trouver de l'aide ?|
|
– Centre la Kahina, Mohammadia, Alger
Femmes victimes de violence et toutes
personnes en détresse
021 82 53 54
– Centre repère Lewhi, Tizi-Ouzou
Assistance psychologique pour tous
026 216 216
– SARP, Société algérienne de recherche en psychologie
Dely Ibrahim, Alger
– Consultation ouverte au public (60 dinars)
021 91 98 01
– SOS Femmes en détresse, Ben Aknoun,
Alger
Centre d'écoute juridique et psychologique
021 92 60 76|


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