Le ministère de la Santé a démenti formellement hier les informations rapportées par certains titres de la presse faisant état de l'existence d'autres cas de grippe porcine à Oran et à Constantine. « Il n'y a aucun cas suspect nulle part à travers le territoire national », a soutenu le chargé de la communication du ministère de la Santé, Slim Belkessam. Ce dernier a tenu à préciser que « les prélèvements faits dans certaines régions entrent dans le cadre de la surveillance continue de la grippe ». Et d'ajouter : « Non seulement je démens ce qui a été dit ou écrit, mais je tiens à préciser que le ministère de la Santé ne cachera rien à l'opinion. » Quid de l'état de santé de la dame porteuse du virus hospitalisée depuis samedi dernier à l'hôpital El Kettar d'Alger ? M. Belkessam est affirmatif : elle se porte beaucoup mieux. « La dame s'est rétablie et, sous réserve de l'avis médical, elle pourrait quitter l'hôpital à la fin de la semaine », a-t-il indiqué, avant de préciser que son enfant « répond favorablement au traitement qui lui est administré ». Au-delà, le chargé de la communication du ministère de la Santé soutient que les résultats de l'ensemble des prélèvements effectués sur certaines personnes ayant pris le même vol dans lequel a été enregistré le premier cas de grippe porcine en Algérie, sont négatifs aux tests du virus A (H1N1). Notre interlocuteur ajoute qu'aucune des personnes (les proches – 12 au total – de la dame porteuse du virus) ayant été en contact avec le premier cas n'a manifesté les symptômes de la maladie, sachant que la période d'incubation, qui est de sept jours au maximum, a été dépassée. S'agissant des passagers du vol Miami-Alger, « ils ont été tous contactés et placés sous surveillance médicale. Pour le moment, aucun d'entre eux n'a manifesté les symptômes de la maladie », selon la même source. M. Belkessam estime donc que les risques d'une nouvelle contamination liée au premier cas sont écartés. Interrogé au sujet d'une dame présentant des symptômes et à laquelle un établissement de santé d'El Harrach aurait, sans doute par peur, refusé une prise en charge, le chargé de la communication du ministère de la Santé a indiqué que son département vient de lancer une formation de mise à niveau de son personnel pour éviter justement que de tels cas se reproduisent. Une fiche technique sur la conduite à tenir face à un cas de grippe « normale » a été envoyée à l'ensemble des directeurs de wilaya, qui devraient les répercuter sur toutes les structures, en attendant que la formation touche tout le monde, a indiqué notre interlocuteur. Ce dernier reconnaît qu'il pourrait y avoir, dans certains cas, des failles à l'intérieur de certaines structures de santé. Il soutient toutefois que « ces failles sont corrigées au fur et à mesure ». M. Belkessam n'a pas omis d'inviter cette dame à signaler ce cas de défaillance au ministère et de donner les informations nécessaires pour le lancement d'une enquête d'inspection. « Il est inadmissible que des professionnels de santé se comportent de cette manière », at-til conclu.
