Vingt-quatre personnes issues de familles diverses ont été admises, hier matin, aux urgences de l'hôpital Youssef Damerdji, après avoir consommé des pâtisseries, achetées pourtant chez un commerçant très sollicité à Tiaret. Après avoir reçu les soins nécessaires, certaines personnes ont regagné leurs domiciles tandis que d'autres ont été gardées sous observation médicale. L'information nous a été confirmée hier par le directeur du commerce, M. Smahi. Ce responsable, tout en ajoutant que « ses services procèdent aux vérifications d'usage avec prélèvement d'échantillons pour analyses », nous a fait savoir qu'« il a été décidé la fermeture à titre temporaire du commerce et la saisine de la justice avec constitution de partie civile ». Une intoxication due à l'ingestion de produits dont il devient difficile d'établir la traçabilité, nous dit-on, mais qui intervient moins de deux semaines après celle ayant entraîné l'hospitalisation de cinq personnes d'une même famille de Ksar Chellala, à 120 km à l'est du chef-lieu, après qu'elles eurent consommées des abricots. La situation, au delà de son caractère préoccupant, n'est pas sans rappeler la clochardisation de la ville avec ses marchés informels qui pullulent, la saleté qui règne dans une ville dont les élus manquent cruellement d'imagination mais surtout de considération pour le citoyen, quotidiennement outragé. Jusqu'à quand ?
