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La justice britannique autorise l'extradition de Khalifa
Publié dans El Watan le 26 - 06 - 2009

Après avoir gagné la bataille de la procédure en avril 2008, l'Algérie vient d'obtenir l'extradition de Abdelmoumène Khalifa. Le tribunal de Westminster a autorisé hier l'extradition de Abdelmoumène Khalifa, l'ex-patron du groupe qui porte son nom et qui s'est effondré en début de 2003, en laissant derrière lui un trou évalué entre 3 et 5 milliards de dollars et des milliers de familles ruinées. Après deux ans de détention et une série d'audiences marquées par des débats houleux entre la partie algérienne et les avocats de Khalifa, ce dernier vient de perdre sa seconde bataille, après celle de la procédure.
Maintenu en détention depuis le 27 février 2007, pour « séjour irrégulier et blanchiment d'argent », l'ex-golden boy, poursuivi également par la justice française a été débouté par le juge Timothy Workman du tribunal de Westminster, qui dans une déclaration reprise par la presse internationale a affirmé que : « l'extradition ne contrevenait pas à la convention internationale des droits de l'homme. Khalifa aura automatiquement droit à un deuxième procès quand il se présentera en Algérie ». Mais il lui reste un dernier recours auprès de la Cour suprême, qui statue uniquement sur le plan du droit. Khalifa devra alors, dans les 14 jours qui suivent la décision d'hier, trouver un nouvel élément pour pouvoir remettre en cause l'autorisation d'extradition. Ce qui est peu probable. Son avocate, Anna Rothwell, a d'ores et déjà annoncé son intention de saisir la Cour suprême. Dans le cas d'un refus, il sera remis au ministère de l'Intérieur qui sera chargé de le livrer aux autorités algériennes. Beaucoup de spécialistes du droit s'attendaient à la décision du tribunal eu égard à la stratégie de défense adoptée par Khalifa. Au lieu de répondre aux accusations documentées de blanchiment, il se contentait de réponses politiques, pour se présenter comme une victime. La décision du tribunal de Westminster repose sur deux éléments essentiels. D'abord, le dossier présenté par le ministère de la Justice algérien relatif aux griefs retenus contre Abdelmoumène Khalifa. Il est question des colossales sommes d'argent puisées dans des agences d'El Khalifa Bank sur ordre de Khalifa en personne, des transferts de devises sous le couvert de diverses transactions pour acquérir des biens personnels, comme cela a été le cas pour l'achat de la villa de Cannes, des 13 avions-taxis, des stations de dessalement de l'eau de mer, en passant par l'acquisition d'une banque et d'une société de travaux publics allemandes et dont les actifs ne se trouvent nulle part sur les documents ni de Khalifa Airways ni d'El Khalifa Bank.
Des preuves contre lesquelles les avocats de Khalifa ont plaidé « l'absence de la responsabilité personnelle », alors qu'il est le principal propriétaire du groupe, pour ne pas dire l'unique. Le deuxième élément qui a joué en faveur de l'extradition concerne les garanties d'un procès équitable qu'auraient présentées les autorités algériennes. Il est certain que le département de Tayeb Belaïz a dû mettre la barre très haut pour éviter de rééditer le show du tribunal criminel de Blida, où certaines personnalités impliquées dans l'affaire se sont succédé à la barre mais comme témoins, et non comme accusés. Reconnu coupable d' « association de malfaiteurs, vol qualifié, détournement de fonds, faux et usage de faux », Khalifa s'est réfugié au Royaume-Uni en 2003 juste après l'éclatement du scandale. Les sociétés qu'il détenait en France connaissent le même sort, ce qui pousse la justice française à ouvrir une information judiciaire pour « abus de confiance, banqueroute par détournement d'actifs, banqueroute par dissimulation de comptabilité, blanchiment en bande organisée ». L'enquête concerne des malversations présumées survenues dans les ex-sociétés Khalifa Airways, Antinéa Airlines, et Khalifa Rent-a-Car, toutes enregistrées en France. La justice française soupçonne Rafik Khalifa d'avoir utilisé des fonds détournés de Khalifa Airways pour acquérir des appartements et une villa à Cannes. Un mandat d'arrêt européen est alors lancé par le tribunal de Nanterre, en vertu duquel il sera arrêté le 27 mars 2007 par la police britannique à Londres pour séjour irrégulier (visa expiré en 2004) et blanchiment ». Alger et Paris se disputent son extradition. Mais, c'est l'Algérie qui aura à la fin la priorité sur le dossier. Deux ans de batailles juridiques, gagnées dans un premier temps dans la forme et dans un second temps, hier, dans le fond. Dans le cas où il sera extradé, il est fort probable que tout le dossier Khalifa, qu'il soit celui déjà jugé par le tribunal criminel de Blida, ou les autres affaires en instruction au niveau du tribunal de Chéraga et à la Cour suprême, redémarrent de zéro, surtout si Khalifa, principal mis en cause, décide de parler. Les plus pessimistes craignent le compromis qui le fera taire, mais les plus optimistes s'attendent à des révélations fracassantes.


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