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Agriculture à Annaba
40 000 postes de travail disparaîtront courant 2005
Publié dans El Watan le 06 - 02 - 2005

L'irrégularité dans les approvisionnements et la mauvaise qualité des semences fournies de blé seraient les deux difficultés majeures auxquelles les agriculteurs de blés tendre et dur sont confrontés dans la région de Annaba.
Avec la rouille jaune, elles ont été à l'origine, en 2004, du faible taux de rendement des terres. « Si rien n'est fait pour remédier à cette situation, 2005 serait pire. Plusieurs centaines d'agriculteurs n'ont pu être au rendez-vous de la campagne labour-semailles 2004-2005 », a affirmé Abdelkrim B., un agronome approuvé par plusieurs dizaines d'agriculteurs des communes rurales de Chorfa, d'El Eulma et de Berrahal (Annaba). Tout en soulignant les efforts consentis par la direction des services agricoles de la wilaya pour la réussite du Plan national de développement agricole (PNDA), des agriculteurs ont signalé, en amont et en aval de cette institution, des comportements caractérisés par la bureaucratie, l'incompétence et la mauvaise gestion. Ils auraient eu pour conséquences : l'augmentation rapide des coûts d'exploitation et la hausse généralisée des intrants. L'agronome et les agriculteurs ont parallèlement estimé que l'expérience malheureuse de la campagne 2003-2004 aurait dû servir de leçon, pour inciter les responsables à une plus grande vigilance dans le suivi de la campagne labour-semailles 2004-2005. Nos mêmes interlocuteurs ont souligné que l'application du PNDA, FNDRA et la mise en place des structures de financement et d'intervention en milieu rural, la promotion de l'élevage, un meilleur suivi des activités forestières et de la pêche n'ont pas été d'un grand secours aux agriculteurs pour une réelle relance du développement de l'agriculture nationale. Bien avant le lancement de la campagne labour-semailles 2004/2005, les agriculteurs dénonçaient déjà la mauvaise gestion et l'orientation irréfléchie des budgets de fonctionnement et de l'investissement dans un secteur tertiaire pléthorique ainsi que la mise en valeur du lac Fezzara. Sur le terrain, soumis à des contraintes multiformes, les agriculteurs peinaient à trouver le nécessaire pour perpétuer leurs activités. Leur pauvreté alimentaire et financière serait aggravée par le refus des services de la Coopérative des céréales, des légumes et des services (CCLS) de mettre à leur disposition en temps utile la graine de semence. « Elle est disponible, mais on ne veut pas nous la donner. La bonne semence est destinée à certains privilégiés », a précisé l'agronome. Cette déclaration, comme la première, est balayée d'un revers de la main par Mohamed Fetouhi, directeur des services agricoles de la wilaya de Annaba : « Que ces agriculteurs mécontents se présentent dans mes services pour étudier leur dossier et voir ce qu'il en retourne réellement. En tous les cas, leurs affirmations sont infondées. Nos services comme ceux de la CCLS ont montré une totale disponibilité à leur apporter aide et assistance. Je m'étonne qu'ils puissent affirmer éprouver des difficultés d'approvisionnement en semence alors que la CCLS est en surstock. L'excellente qualité de cette semence fournie est prouvée par les certificats d'analyse remis par l'INPV ». La déclaration de ce responsable est reprise par les subdivisionnaires agricoles en activité à Annaba, à El Eulma et à El Hadjar. « La mauvaise rentabilité des terres en 2004 ne relève pas d'une mauvaise semence. Il est faux d'avancer pareil argument. Il s'agit d'abord des pluies hors saison qui s'étaient abattues au début de l'été 2004 et de la rouille jaune. S'il n'y avait pas eu ces deux calamités, la récolte 2004 aurait pu être exceptionnelle », ont-ils indiqué. Le même état d'esprit a imprégné les propos du directeur par intérim de la CCLS à El Hadjar. Après avoir rejeté les accusations dont sa structure a fait l'objet, il a précisé : « Nous disposons dans nos stocks de la meilleure graine qui puisse exister. A aucun moment en 2003-2004 ou récemment, nous n'avons créé des difficultés d'approvisionnement aux agriculteurs. Actuellement, nous disposons de 1322 q de semence blé dur, 619 q de blé tendre et 364 d'orge. Que ceux qui sont intéressés viennent, ils seront servis. En ce qui concerne les intrants, les achats sont centralisés au niveau de notre direction générale. Tous sont de production Asmidal. Je ne comprends pas qu'on puisse affirmer que la CCLS acquiert des intrants de mauvaise qualité auprès d'importateurs. »Au-delà de tous ces aspects relationnels agriculteurs, DSA, CCLS et la ferme volonté de ces deux structures d'être à l'écoute de la moindre sollicitation des premiers et à les satisfaire, il y a la réalité du terrain. Elle se situe au niveau de cette mévente en fertilisants qu'enregistre l'entreprise Fertial au plan national. Selon des cadres de cette entreprise, cette mévente est le résultat d'une importation massive d'engrais de mauvaise qualité mis en vente sans contrôle préalable. « D'autant que les institutions de la République affirment que les engrais comme les pesticides et tout autre produit destiné à l'agriculture ne peuvent être introduits dans notre pays sans contrôle préalable. Il est vrai que beaucoup d'agriculteurs ont préféré commercer avec le privé qu'avec la CCLS et Fertial. Il est vrai aussi que ceux qui ont été approvisionnés par ces deux dernières structures ont eu une bonne production malgré la rouille jaune, le charbon et autres calamités. Au bord de la ruine, les agriculteurs tentent d'économiser le moindre centime. C'est pourquoi, ils ont privilégié les intrants importés par le privé que ceux localement produits », conclut l'agronome. L'autre réalité du terrain porte sur l'exode et le chômage ruraux qui ont repris pratiquement à travers l'ensemble des communes de la wilaya. Ces deux facteurs ont pour corollaire une situation désastreuse caractérisée par l'épuisement et la dégradation des ressources naturelles, le recul des cultures vivrières, l'appauvrissement des agriculteurs et la marginalisation d'une grande partie de la population agricole. En fait, en prise directe avec des calamités naturelles et malgré le rééchelonnement de la dette de ceux dont les terres ont été touchées par la rouille jaune, les agriculteurs sont au bord de l'asphyxie financière. L'anarchie sévissant sur le marché des engrais, pesticides et semences, a permis aux importateurs d'inonder le marché national de produits périmés ou à très faible teneur de fertilisation. Ceux qui ne s'approvisionnent pas à la CCLS et qui forment la majorité sont les plus touchés. Un autre aspect qui menace sérieusement l'avenir de notre agriculture porte sur l'importation licite ou illicite de divers produits agroalimentaires à l'image du concentré de tomates. Plusieurs économistes parlent de la disparition en 2005 de quelque 40 000 postes de travail directs et indirects dans le monde agricole. Les perspectives d'avenir apparaissent encore sombres pour la grande majorité des agriculteurs. Découragés, ces derniers pratiquent de moins en moins l'accumulation des réserves, achètent davantage d'engrais et de fertilisants douteux sans pouvoir pour autant accroître leur production.

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