Ils étaient presque une cinquantaine de citoyens, entre jeunes femmes et hommes, à se regrouper, dimanche dernier, dans la matinée, au niveau du siège de la daïra de Blida. La requête de ces citoyens n'était autre qu'un logement décent. Venus des communes de Blida et de Bouarfa, la plupart de ces protestataires disent vivre dans des situations très précaires ou sont menacés d'expulsion. Rencontré sur place, Kadik Ahsen, SDF et père de famille, a été expulsé de sa demeure et se retrouve aujourd'hui à la rue avec ses enfants en bas âge et sa femme. Kaladjou Boudjemaâ est dans la même situation. Il vit à la belle étoile avec sa femme et ses deux filles depuis plus de 13 mois dans le quartier de Zabana, (ex-Joinville). La plupart de ces protestataires ont déjà déposé des demandes de logement social depuis plus de 20 ans et continuent de vivre dans la précarité. Hier, ils sont restés devant le siège de la daïra jusqu'au début de l'après-midi dans l'espoir de rencontrer le chef de la daïra. Cependant, leur attente s'est avérée vaine ! Contacté, Sadik Mustapha, premier responsable de la daïra de Blida, nous dira : « Cette situation est pressentie dès l'approche de l'affichage d'une nouvelle liste de bénéficiaires de logements sociaux. Pour cette fois, nous avons un quota de 110 logements à Blida et de 130 à Bouarfa. Cependant, ces quotas s'avèrent largement insuffisants, vu le nombre important de demandes de logements sociaux, lequel a nettement dépassé les 14 000 demandes. » Notre interlocuteur conclura en affirmant : « Bien que nous fassions tout notre possible pour établir une liste bien réfléchie et qui englobe les personnes les plus nécessiteuses, il est difficile pour nous de satisfaire tout le monde. »
