Hier, l'établissement public hospitalier (EPH) Dali Abdelkader de la daïra de Ghriss, à 20 km de Mascara, a été paralysé. Un service minimum a été garanti pour ce premier jour de grève. « Nous sommes en grève », annoncent les grévistes sur la porte principale de l'hôpital. Selon des sources sûres, ils étaient 174 sur 185 fonctionnaires que compte cet hôpital à avoir répondu favorablement à l'appel à la grève de trois jours lancé par la section syndicale affiliée à l'UGTA de l'EPH de Ghriss. « Le taux de participation des fonctionnaires est très important. Il a atteint 90% pour ce premier jour de grève », a annoncé la section syndicale par le biais d'un communiqué adressé à notre rédaction. Les syndicalistes n'ont pas hésité, parallèlement, à préciser que le mouvement de débrayage sera poursuivi « jusqu'à ce que la tutelle réponde favorablement à nos revendications dont l'annulation des décisions de suspension prises à l'encontre du secrétaire de la section syndicale et quatre autres fonctionnaires, dont deux infirmiers et un médecin généraliste ». Signalons que le secteur de la santé de la wilaya de Mascara vit, depuis plus d'un mois, un climat de tension « étonnant » causé par le conflit ouvert entre les sections syndicales affiliées à l'UGTA de différents établissements publics hospitaliers (EPH) ou de santé de proximité (EPSP) et le directeur de la santé et de la population de Mascara. Celui-ci, rappelons-le, a lancé une longue opération de suspension qui a touché les syndicalistes, infirmiers, fonctionnaires et autres médecins. Une opération qui a provoqué le courroux et l'indignation des syndicalistes de l'UGTA des établissements sanitaires et autres entreprises publiques et économiques (EPE). Côté directeur de la santé, toutes nos tentatives pour avoir son point de vue se sont avérées, comme d'habitude, vaines.
