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Ces héros qui dérangent…
Publié dans El Watan le 30 - 06 - 2009

a commémoration du 17e anniversaire de l'assassinat, à Annaba, le 29 juin 1992, de l'ancien président du Haut Conseil de l'Etat (HCE), feu Mohamed Boudiaf, a eu lieu hier dans l'intimité familiale et dans l'indifférence totale des institutions et des organisations de la société civile et des personnalités qui avaient soutenu l'homme et son combat pour une Algérie moderne et démocratique. On savait que la culture de l'amnésie est une constante nationale dans le mode de gouvernance du pays. La liste est longue de nos héros, martyrs de la Révolution, que l'on n'a jamais célébrés ou dont on commémore les anniversaires de leur disparition de manière sélective et selon les desiderata des dirigeants en place. Plus près de nous, les commémorations des assassinats de personnalités politiques qui s'étaient inscrites, durant la décennie noire, dans le même combat pour la liberté et la démocratie, se réduisent à de furtives cérémonies de dépôt de gerbes de fleurs sur les tombes des martyrs de la démocratie, autour de cercles restreints de proches et d'intimes. Oubliés les Belkaïd, Benhamouda, Boukhobza et bien d'autres encore dont les nouvelles générations ne sauront rien de leurs engagement et sacrifice parce que l'on aura tout fait pour ne pas pérenniser leur combat et leur mémoire. C'est tout juste si l'on a consenti à leur dédier une rue, un hôpital, en ayant ce sentiment du devoir de mémoire accompli.
L'Algérie est le seul pays au monde où les morts, même lorsqu'ils font partie du sérail, dérangent les « bonnes » consciences. Sinon, comment expliquer que des serviteurs de l'Etat qui se sont dévoués corps et âme pour le développement du pays soient ainsi oubliés et effacés de la mémoire collective au point où nos enfants connaissent Barack Obama mais pas Boudiaf ? Comment se peut-il que l'on parvienne ainsi à jeter aux oubliettes de l'histoire avec autant de désinvolture un homme qui avait soulevé tant d'espoir au sein de la population ? Et pour lequel les dirigeants de l'époque avaient ouvert grands les bras pour ces retrouvailles qui avaient duré longtemps, trop longtemps pour être scellées dans un climat d'une Algérie fraternelle, enfin réconciliée avec son histoire à travers la personne de Si Tayeb El Watani. Boudiaf fut et restera un symbole du combat libérateur et de cette Algérie meurtrie par les combats fratricides entre frères d'armes, qui se sont prolongés au delà de l'indépendance. Cela, en dépit de la tentation révisionniste qui ne s'affiche pas et ne dit pas ouvertement son nom, mais qui n'en est pas moins manifeste dans les dérives de l'écriture de l'histoire de l'Algérie, comme cet outrage infligé à la mémoire de Boudiaf.
En entretenant le silence et la chape de plomb autour de certains assassinats de personnalités politiques et nationales, au point de refuser d'organiser des commémorations officielles, privant ainsi du droit au souvenir tous ceux qui se reconnaissent dans leurs idées et leur combat, l'Etat ne fait que donner du grain à moudre à ceux qui privilégient la thèse des assassinats politiques. Ajouté à cela la nouvelle conjoncture politique dans laquelle baigne l'Algérie avec la politique de réconciliation nationale et la boucle de l'amnésie d'Etat est bouclée. Une politique qui s'accommode mal de la glorification et de la reconnaissance officielles dues à des personnalités comme Boudiaf, qui avaient une autre vision de l'Algérie et de la réconciliation entre Algériens.


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