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Où sont les drapeaux de Azzedine Mihoubi ?
Publié dans El Watan le 02 - 11 - 2009

La célébration du 55e anniversaire du déclenchement de la révolution de Novembre 1954 n'a pas été l'occasion d'un sursaut national autour de l'emblème national comme attendu par les pouvoirs publics qui avaient lancé cette opération de marketing pour tenter, comme ce fut le cas par le passé, d'ancrer le culte du drapeau, élément constitutif de la souveraineté nationale, dans les mœurs des Algériens. Autant dire que l'opération fut un grand flop ! Les citoyens qui se sont vu offrir généreusement le drapeau national l'ont soigneusement rangé dans leur armoire. On n'a pas vu tous ces drapeaux flotter aux balcons des maisons à l'occasion des précédentes dates anniversaires et encore hier à l'occasion du 1er Novembre, où seuls les édifices officiels et les principales rues des grandes villes sont ornés du drapeau national. Et pourtant, on a vu la spontanéité avec laquelle les Algériens – jeunes et moins jeunes – ont sorti le drapeau national depuis que l'équipe nationale de football est engagée dans l'aventure du Mondial dans un parcours sans faute jusqu'ici, provoquant un déclic patriotique dans les esprits dont les analystes tentent de décrypter le sens profond de cet attachement retrouvé pour l'emblème national et la fierté d'être Algérien retrouvée sur une pelouse de terrain de football.
Hier, paradoxalement, on n'a pas retrouvé dans nos villes et villages cette ambiance festive bien que les circonstances s'y prêtaient pourtant naturellement pour que le drapeau retrouve sa place, sa grandeur et son éclat dans la conscience populaire. La sinistrose qui avait enveloppé hier Alger et certainement toutes les autres grandes villes du pays, faisant de cette journée historique et chère dans le cœur des Algériens une journée ordinaire que le premier marathon international d'Alger n'a pas pu dérider, résonne comme un cinglant rappel à l'adresse des autorités que le patriotisme et l'amour du pays ne sont pas des comportements éphémères qui s'acquièrent sur un terrain de football autour d'une épopée de l'équipe nationale mais se construit au quotidien à travers des actions de développement qui profitent à chaque Algérien où qu'il se trouve, dans les villes ou dans les campagnes et le pays profond. On ne peut pas demander à un harrag, à un chômeur, à tous ces Algériens laissés-pour-compte du développement dans une Algérie pourtant prospère et généreuse avec certains d'être fiers de leur pays et de vibrer en entendant l'hymne Kassaman. Il ne s'agit pas là d'une crise identitaire, de perte de repères ou de la mémoire, conséquence du dévoiement de l'école algérienne comme certains ont tenté de le faire accroire pour diluer les responsabilité – l'école a certainement sa part de responsabilité – mais le mal est beaucoup plus profond. Il s'agit d'une crise du système lequel en laissant s'accroître de façon irrémédiable et éhontée la fracture sociale et les inégalités a développé la culture de l'émeute, de la contestation, voire pour certains de la haine envers tout ce qui symbolise l'Etat.
La disparition de l'emblème national du décor de nos rues en dehors de la célébration officielle traduit opportunément ce fossé insondable qui existe entre les citoyens et ses dirigeants. Image saisissante de ces jeunes qui écoulaient hier encore leurs stocks de drapeaux et autres flonflons aux couleurs de l'équipe nationale de football que l'on se réservera de sortir le 14 novembre au soir, si l'Algérie venait à se qualifier au prochain Mondial. A chacun son épopée de novembre !


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