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61e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'homme : L'Algérie à la traîne
Publié dans El Watan le 10 - 12 - 2009

«C'est le cas de l'Algérie», estiment les défenseurs des droits de l'homme. De l'avis du président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH), Me Mustapha Bouchachi, «la situation des droits de l'homme est en nette régression». Il en veut pour preuve la difficulté qu'éprouvent les organisations autonomes de la société civile et les partis politiques d'opposition, à exercer leurs droits en matière d'organisation et manifestation. «Aujourd'hui, il est extrêmement difficile pour nous de tenir des réunion publique, le droit à l'association, à l'organisation, même s'il est garanti par les textes de loi, ce n'est pas le cas dans la réalité» et «On observe depuis des années comment les syndicats, pourtant représentatifs, sont marginalisés par l'exécutif». «Même chose pour la création des partis politiques. Depuis un certain nombre d'années, la création de partis est interdite», a jugé Bouchachi. Il fait le même constat, s'agissant de la question de la liberté d'expression.
«Quand des journalistes sont encore traînés devant les tribunaux et que d'autres ne peuvent pas créer leurs propres journaux», s'est confié Me Bouchachi à El Watan. L'état d'urgence, qui dure depuis 1992, est un des ces instruments employés par le pouvoir pour restreindre les espaces de l'exercice des droits politiques et civils. La LADDH se dit convaincue que «le maintien de l'état d'urgence est injustifié, et est utilisé non pas à des fins sécuritaires, mais plutôt, à des fins politiques. Il permet au pouvoir de limiter le champs d'action des organisations autonomes et celui des partis politiques d'opposition». Les droits économiques et sociaux – parents pauvres des droits de l'homme – ne sont pas en reste. «Dans un pays rangé par la corruption, classé au 111e rang, par l'ONG Transparancy international, on ne peut s'en orgueillir. Ce fléau qui gangrène l'Etat dans toutes ses ramifications est une grave atteinte aux droits de l'homme. Sans parler de la misère sociale qui frappe des pans entiers de notre société, le chômage endémique, la paupérisation, sont autant d'indices qui montrent à quel point, les Algériens sont privés de leurs droits les plus élémentaires», estime le président de la LADDH.
La torture est-elle encore pratiquée dans notre pays ? Pour Me Bouchachi, n'y a pas de doute là-dessus. Il est catégorique : «La torture, comme moyen pour arracher des aveux est encore pratiquée en Algérie. Les gens sont torturés par les services de sécurité pour arracher des aveux. Il ne s'agit pas forcément pour ce qui est des affaires politiques, mais dans des affaires ordinaires, les gens subissent des tortures. Plusieurs prévenus ont déclaré devant des juges, que leurs aveux sont arrachés sous la torture». Le plus inquiétant, aux yeux de Bouchachi, réside dans le fait que les juges ne font rien pour agir contre cette pratique qui est «un délit criminel». «La justice ne protège pas ceux qui sont torturés. Normalement, l'autorité judiciaire est obligée d'enquêter, dès qu'un prévenu parle de torture. Même lorsque l'information sur la torture n'est pas sûre, la justice doit ouvrir des enquêtes afin d'en vérifier la véracité», ajoute le président de la Ligue. Mais rien n'est fait et «les juges ne se donnent pas la peine d'enquêter», a conclu Bouchachi. Que faire face à ce constat amer ? En l'absence d'un système politique démocratique où les lois sont faites par et pour les citoyens, il est difficile de mettre définitivement un terme aux violations des droits de l'homme. «Il faut se rendre à l'évidence, tant que le système politique algérien est dominé par l'Exécutif, la justice n'est pas réellement indépendante, il est difficile de garantir la protection et la promotion des droits de l'homme», préconise Bouchachi. Après tant d'années de lutte et autant de sacrifices consentis par des milliers de militants, l'Algérie a le devoir de veiller à ce que ces droits deviennent une réalité vivante.


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