Pourtant, elle est située à une vingtaine de kilomètres de Dellys, une ville alimentée depuis longtemps. Ses 14 000 habitants, repartis sur 23 villages, passent l'hiver au froid et utilisent les bonbonnes de gaz butane pour la cuisine. Ils les payent à 250 DA, soit 50 DA de plus que dans les dépôts Naftal. Certains continuent encore à utiliser le bois qu'ils ramassent dans les champs et les forêts de la région. Ils se considèrent toujours négligés et interdits d'accès aux commodités les plus élémentaires. Les citoyens dénoncent ces difficultés qui s'ajoutent aux problèmes de manque d'eau potable et de transport. «Il me faut aller très tôt à la fontaine pour chercher de l'eau et durant la journée, je dois trouver le temps nécessaire pour ramasser le bois afin de permettre à mes enfants de se chauffer un peu avant d'aller à l'école ou en rentrant en fin de journée. Faute de transport scolaire, ils font le trajet à pied et des fois ils rentrent tout mouillés par la pluie», lance une mère. Les habitants soutiennent qu'ils ont toujours dénoncé cette situation et que les responsables ne se sont pas montrés sensibles à leurs problèmes.
