Dans une situation économique difficile, crise et chômage vont de pair. Des millions de jeunes, notamment des diplômés, sont touchés par le chômage et peinent à trouver des débouchés. Souvent, les jeunes arrivants sur un marché du travail, qui présentent déjà des offres d'emploi très limitées, ne savent pas comment augmenter leurs chances de se faire recruter. C'est pour répondre à cette préoccupation précise et leur offrir les outils nécessaires pour savoir «vendre» leurs compétences auprès des recruteurs, que l'ONG World Learning a parrainé le sommet pour le recrutement des jeunes, qui a lancé sa deuxième année hier au Sheraton d'Alger. Ce projet, s'inscrivant dans le cadre du financement par le MEPI (Programme de partenariat pour le Moyen-Orient) et l'ambassade des Etats-Unis en Algérie, vise à créer un pont entre les jeunes et le monde du travail. Pour ce faire, neuf établissements de formation professionnelle répartis sur le territoire national ont été associés au Projet de l'emploi des jeunes YEP et ont installé des centres de carrière offrant aux primo-demandeurs d'emploi «des formations, orientations professionnelles, des opportunités de stage ou de placement en emploi». Ces centres de formation privés situés à Alger, Tizi Ouzou, Oran, Blida, Sétif, El Oued, Batna, Adrar et Ouargla, qui ont intégré le projet YEP depuis 2015, se sont constitués hier en fédération nationale devant œuvrer pour aider les jeunes à mieux trouver leur place sur le marché du travail. «C'est un coup de pouce à l'employabilité des jeunes dans le cadre de la coopération algéro-américaine. Nous avons tablé sur la formation de 2000 jeunes sur trois ans, aujourd'hui, nous avons dépassé ce chiffre de quatre fois et avons atteint plus de 8000. Et en termes d'emploi, ce projet a atteint un résultat de 68% et ce chiffre va croître davantage», a indiqué Andrew Farrand, un des responsables du programme World Learning en Algérie.
