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« Les rencontres d'arrière-pensées ne produisent pas de dynamiques durables »
Abdelaziz Rahabi. Ancien diplomate et ancien ministre de la Culture et de la Communication
Publié dans El Watan le 13 - 07 - 2009

C'est le premier anniversaire de l'Union pour la Méditerranée, annoncée il y a une année en fanfare. Que pensez-vous de cette initiative ?
Toutes les initiatives d'intégration sont par définition souhaitables pour peu qu'elles préservent les principes d'égalité des intérêts, ce qui n'est pas toujours possible en raison des écarts de développement. Le projet français avait, à l'origine, manqué d'explications et prêché par volontarisme, mais l'accord franco-allemand a produit un rééquilibrage entre les dimensions méditerranéenne et Europe centrale du projet. A mon sens, la question de la demande l'adhésion de la Turquie à l'UE est au centre de l'esprit de cette initiative. Alors du coup, avec l'UPM, on évacue la demande d'adhésion de la Turquie et on offre une opportunité d'intégration régionale à Israël.
Henri Guaino (conseiller du président français Nicolas Sarkozy), l'un des promoteurs du projet, affirme que « personne n'a envie d'enterrer l'UPM ». Etes-vous de cet avis ?
Ce projet, comme celui qui l'a précédé, comporte essentiellement deux volets : politique et économique. La dimension sociale ou humaine qui a manqué à Barcelone est absente de l'UPM, sauf si nous considérons que la lutte contre l'émigration clandestine en est une. En réalité, ce sont les questions politiques qui risquent d'enterrer l'UPM, principalement l'invasion de Ghaza et le massacre de ses habitants. L'attitude belliqueuse et arrogante d'Israël n'est pas nouvelle, mais la complaisance des Occidentaux a eu pour effet la radicalisation des plus modérés d'entre nous, comme elle a fragilisé les Etats arabes et musulmans de l'UPM. Les diplomaties occidentales ont toujours cherché à intégrer Israël dans l'espace euroméditerranéen, considérant que cela pouvait favoriser le processus de paix. Cela a immanquablement provoqué la « désintégration ».
Tel qu'il a évolué, le projet est un remake du processus de Barcelone qui n'a pas survécu aux problèmes qui se posent à la région. A quoi bon alors donner naissance à un ensemble dont on est sûr qu'il connaîtra le même sort ?
Barcelone est intervenu dans une conjoncture un peu plus favorable, qui avait débuté avec la conférence sur la paix de Madrid en 1991 et culminé avec les accords d'Oslo en 1993. Donc c'est plus qu'une initiative, c'est un processus. Sa plus grande faiblesse a été d'avoir échoué à mettre en place et à financer un espace de prospérité partagée, comme le voulaient ses promoteurs. Les investissements européens dans notre région n'ont pas excédé les 3% des IDE de l'UE dans le monde ; les accords d'association se sont réduits aux transferts des capitaux et l'assistance scientifique et technique est insignifiante.
Ne pensez-vous pas que l'UPM est beaucoup plus un instrument de la politique étrangère française qu'autre chose ?
Ils cherchent de nouvelles zones d'influence, c'est dans la nature des puissances moyennes, pour se consolider d'abord et pour peser ensuite dans leurs rapports avec les superpuissances. Les Français n'ont pas négligé cette dimension qui leur donne un dossier au sein de l'UE et, de ce fait, le statut d'interlocuteur privilégié des pays du Sud. Leurs dirigeants souscrivent pour leur part à ces projets en fonction de leurs propres préoccupations : gagner les faveurs politiques de l'Europe et des amis d'Israël, sortir de l'isolement diplomatique, ou encore s'acheter des silences sur les questions de corruption et de mauvaise gouvernance ou bien bénéficier de projets de développement. Les rencontres d'arrière-pensées ne produisent pas de dynamiques durables.


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