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Karim Sifaoui (Styliste algérien) : « J'apporte un savoir-faire à mon pays »
Publié dans El Watan le 19 - 07 - 2009

Lors du défilé de mode intitulé « Quand les stylistes africains habillent la mode » organisé la semaine dernière, à l'occasion de la deuxième édition du Panafricain, Karim Sifaoui a eu à présenter pour la première fois en Algérie une collection aux tissus nobles et aux broderies raffinées. Dans cet entretien, le styliste dévoile un des pans de sa personnalité.
Vous êtes un ancien élève de l'Ecole des beaux-arts qui portez en vous, depuis longtemps, la passion de la mode ?
Je suis d'abord un élève des beaux arts d'Alger où j'ai décroché mon diplôme en 1987.J'y ai fait mes trois premières années, ensuite je suis parti à Paris pour faire ce que je voulais faire, c'est-à-dire la mode. J'ai fait plusieurs écoles de stylisme- modélisme, notamment au niveau de la maison Formamond. J'ai travaillé pour le compte de Lanvin, où j'ai fait mes premières armes, sous la direction de Claude Montana et d'Eric Bergére aux ateliers accessoires. En me donnant tous les moyens, j'ai créé des sacs, des chaussures, des bijoux, destinés aux lignes de haute couture et de prêt-à-porter de la prestigieuse maison. En 1990, je me suis installé en free lance, collaborant avec Olivier Lapidus, Hanae Mori et Jean Gaultier, lesquels m'ont confié la création et la réalisation de somptueux chapeaux. Médiatisées, ces créations ont marqué le début de ma notoriété. J'ai ensuite développé ma gamme de bijoux de luxe.Après cinq années, je me suis orienté vers les vêtements. J'ai eu le privilège d'habiller la reine Paola de Belgique. En 2000, je me suis installé au Brésil où j'ai créé Garimpeiras, ma propre marque de vêtements. J'ai également habillé l'actrice Maria Pirés. J'ai collaboré avec la chaîne de télévision Globo où j'ai signé les costumes de nombreuses télénovelas. J'ai repris la peinture, inspiré des couleurs et des formes du Carnaval de Rio.
C'est la première fois que vous défilez en Algérie en tant que styliste…
Oui, c'est la première fois que je défile en Algérie. C'est toujours un honneur de représenter son pays. A travers ce défilé, j'ai essayé de donner le meilleur de moi-même, de représenter dignement l'Algérie et d'essayer de travailler avec le patrimoine culturel que l'on détient.
Votre collection épurée est empreinte d'un vent de traditionalisme ?
J'ai voulu présenter une collection avec une certaine modernité. C'est à dire faire des karakous, mais dans des coupes déstructurées, des dessins que j'ai créés moi-même. Ce sont des dessins originaux. Je reprends également des thèmes de broderie. J'aime bien mélanger les techniques des différentes brodeuses El Chaâra. J'aime bien les mélanges. J'ai eu la chance de beaucoup voyager, de voir beaucoup de cultures différentes. J'ai séjourné au Brésil.
Quel est votre regard sur la mode africaine ?
J'ai eu envie, après être parti pendant vingt ans, de revenir dans mon pays pour essayer de faire quelque chose, d'apporter mon savoir- faire. Sinon, la mode en Afrique, je ne connais pas très bien. Je pense qu'il n' y a pas de mode en Algérie, du reste, il n' y a pas de chambre syndicale, il n' y a pas de semaine de la mode. C'est un peu regrettable. Cela serait bien de pallier cela. Je ne connais pas très bien les pays africains. Je suis parti une seule fois en Côte d'Ivoire, mais je pense que les pays africains doivent avoir les mêmes soucis que nous en Algérie. Moi, je fais de la haute couture, c'est différent. Ce n'est pas de grosses séries mais des pièces uniques. Le prêt-à-porter, aujourd'hui, est assez difficile à concurrencer car il y a la Chine, les grosses firmes comme Mango, Zara.
Après cette première collection que vous avez dévoilée au public, quels sont vos projets ?
J'aimerais faire mon propre défilé de mode avec davantage de modèles. J'espére faire cela. Si on fait appel à moi, je serais présent. il y a trois ans, je suis venu en Algérie, j'ai préparé une collection d'une trentaine de modèles, malheureusement, elle m'a été volée. Cela a été un lourd investissement. J'ai mis du temps à m'en remettre. Récréer une nouvelle collection, c'est beaucoup d'argent et j'ai perdu du temps. Mon objectif est de créer une maison de haute couture dans mon pays.


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