C'est une bonne nouvelle pour les habitants qui étaient convaincus, à un moment donné, de la disparition de leur marché du paysage khroubi. Quoi qu'il en soit, un budget conséquent de 10 MDA (millions) a été dégagé pour couvrir des travaux de fond au niveau de l'étanchéité, du sol, des canalisations, etc., qui s'étaleront, sauf impondérable, selon les propos du maire, sur une durée allant de 6 à 8 mois. Ce dernier nous précisera que «l'APC procédera à de nouvelles attributions», et que «les commerçants ayant abandonné les lieux seront écartés». Cela n'a pas été du goût de certains de ces commerçants qui, de leur côté, disent avoir été forcés d'aller ailleurs pour exercer leur activité, et ce, en l'absence d'un espace organisé. Ce marché, non exploité depuis de longues années, est situé sur le boulevard Emir Abdelkader, sur une surface de 245,51 m2. Il a été fui par la quasi-totalité de ses locataires, qui éliront domicile au marché informel de «Tanja», où l'activité commerciale, relancée dans l'anarchie au vu et au su des autorités locales, dans un espace totalement insalubre, semble encore plus prolifique. Il faut également avouer que ce marché couvert a connu de sérieuses dégradations. Ayant été dans le temps le lieu de prédilection pour les courses ménagères, il n'est plus aujourd'hui qu'un espace lugubre, conquis par les rongeurs, les toiles d'araignée et les détritus, éparpillés çà et là, faisant fuir plus d'un. Un vrai dépotoir ! Rappelons que ce marché est très ancien. Construit en 1908, il ne remplira sa vocation de marché couvert qu'à partir de 1947 avec 11 locaux, dont une épicerie et des boucheries, et 27 étals.
