À 59 ans, Kalakhi Cheikh, ex. arbitre fédéral et actuel président de la ligue régionale de Saida, semble garder toute sa vitalité et la fougue qu'on lui connaît depuis qu'il parcourait les stades d'Algérie voilà 36 ans. Ayant pris sa retraite officielle en 1996, Cheikh, comme se plaisent à l'appeler ses amis intimes, lui qui n'a pris aucune ride, cumule déjà plus de vingt ans de présence dans les organes de gestion du football dont 23 ans comme arbitre dont 7 comme arbitre fédéral. Depuis la ligue de football de wilaya de Tiaret où il dirigea la commission en 1997, en passant par la FAF comme instructeur à la ligue de Saida jusqu'aux travées de l'APW où il présida la commission jeunesse et sports, Kalakhi n'a point changé. Toujours pointilleux et ambitieux, passionné du foot, il semble plutôt s'épanouir dans un milieu qu'il a appris à apprivoiser en dépit des appréhensions, des pesanteurs mais aussi des pressions. L'espace d'une rencontre, Kalakhi s'est confié à El Watan car « connaissant, dit-il, le professionnalisme qui caractérise votre canard pour la chose footballistique ». Comme tout arbitre, « Kalakhi garde de bons et de mauvais souvenirs ». Les mauvais se résument en ces fins de parties houleuses. Souvent périlleuses à l'exemple de celle qu'il a vécue un soir aux vestiaires du stade de Sidi M'hamed Benali. Cette équipe qui venait de perdre s'est rétrogradé, et c'est finalement lui, le bouc émissaire tout désigné à la vindicte populaire. Il en garde des séquelles indélébiles mais il a appris à s'en accommoder. Les bons souvenirs, c'est son intronisation à la tête de la commission d'arbitrage de la ligue naissante de Saïda où il mettra tout son cœur pour donner à la région une bonne représentativité. « Ce n'est pas une sinécure, reconnaît-il, puisque notre structure a eu à congédier depuis 2003, date de sa naissance, plusieurs arbitres pour différentes raisons ». « Un assainissement venu en prolongement de celui effectué, dira-t-il, par Raouraoua et son équipe dans laquelle il y a son compère Lacarne ». Contribuant efficacement à pétrir une race de jeunes arbitres, il estime qu'avec la promotion au titre d'arbitre international de Omari et de fédéral de son coéquipier Abdeslem, la région dispose d'un potentiel important. Actuellement, la commission qu'il dirige compte 31 arbitres inter-ligues, 118 régionaux pour 64 clubs. . L'opération « jeunes talents » initiée par la fédération reste pour Kalakhi Cheikh, et surtout pour les jeunes référés, une occasion pour se distinguer. « Chacun a sa chance pour peu que le travail assidu et le sérieux y soient ». Comme pour mieux valoriser ses protégés, Kalakhi ajoute que parmi les 118 arbitres, 68 sont des universitaires et trois ont eu leurs magisters.
