L'image qu'offre la ville d'Oran aux milliers de vacanciers venus de toutes les régions du pays n'est guère reluisante en ces temps de canicule, où en dehors de la disponibilité de l'eau dans les robinets des ménages, les rues et ruelles de certaines cités sont encombrées par des tas de détritus, abandonnés par les résidants peu scrupuleux du respect des normes élémentaires en matière d'hygiène et de salubrité publiques. Cette pratique qui n'honore en rien ceux qui ont en charge de veiller à soigner le cadre de vie de la population de cette ville qui s'apprête à accueillir, en 2010, un important rendez-vous international du gaz, le GNL 16, est devenue par la force des mauvais réflexes une tare à chasser de notre quotidien. Les mauvais exemples que chacun se rejette, l'administration et ses administrés, foisonnent dans une cité qui recèle d'importantes potentialités sur les plans culturels et économiques. Pour ne citer que quelques cas, en cette semaine où se déroule le Festival international du film arabe, tout près de la cinémathèque, avec son nouveau look, il existe un vaste hangar de l'ex- maison Mercedès, le regard des invités est attiré par le spectacle de désolation de cette vieille bâtisse aux vitres brisées, servant de dépotoir sauvage et où règne moustiques et rats. Cela se passe dans le quartier de Miramar, à l'aboutissement de l'artère principale, la rue Larbi Ben M'Hidi. Il n'y a pas que ces mauvaises images qui ternissent le statut d'une ville surnommée à tort ou à raison « El Bahia ». Les alentours du marché Michelet et de la rue Khemisti ne sont pas beaux à voir avec ces rigoles puantes et ces tas d'ordures qui jonchent les trottoirs à longueur de journée. Que dire encore des quartiers de la périphérie que les secteurs urbains ont du mal à prendre en charge, telle la cité « Sorecor », relevant du secteur El Makkari. En effet, en dépit des opérations spontanées menées par les travailleurs communaux du service de la D.H.A (Division de l'Hygiène et de l'Assainissement), cette zone est toujours encombrée par les gravats et autres ordures ménagères. Pourtant dans ce même secteur, des résidants constitués en comité ont pris à bras le corps ces problèmes pour impliquer les habitants dans des actions de volontariat à même de rendre plus propre leur environnement avec l'aide moyens matériels de la commune à l'image des comités de la grande cité « Mafal » et et des « Castors ».
