Selon des sources à la wilaya, une enveloppe de 2,5 milliards de dinars a été allouée à toute l'opération au niveau des 57 communes que compte la capitale. «Les aides de la wilaya ont cette année encore connu une hausse. De moins de 2 milliards de dinars, cette année elles ont augmenté en raison de l' évolution du nombre de familles démunies. De 36 000 recensés, l'année dernière, leur nombre dépasse, cette année, 40 000», nous a indiqué notre interlocuteur qui souligne que quelque 600 restaurants de la Rahma ouvriront tout le long du Ramadhan. En plus des aides engagées par les wilayas, les communes se sont mises de la partie en distribuant, pour certaines, des chèques postaux aux démunis. L'aide des APC diffère suivant les communes : celles pauvres se contentent de l'aide de l'Etat, alors que d'autres plus aisées, se permettent de distribuer des chèques allant jusqu'à 5000 DA, comme c'est le cas de l'APC d'Alger-Centre où 2 500 familles ont bénéficié de cette aide qui remplace, désormais, les couffins. «Les APC dégagent sur leur budget propre de 100 à 150 millions de centimes suivant l'aisance financière de la commune. La wilaya s'engage, pour sa part, à leur allouer la même enveloppe ; la commune Kouba a bénéficié de 100 millions de centimes alors que El Marsa, moins aisée, de 150 millions de cts», explique notre source. Reste que l'opération (distribution de chèques, resto de la Rahma, circoncisions) n'a pu se concrétiser dans des APC comme La Casbah en raison du blocage marquant cette assemblée au lendemain des élections communales de 2007. «Le recensement des familles a été fait, mais l'opération n'a pu être lancée dans notre commune qui compte pourtant plusieurs familles nécessiteuses. Même le resto de la Rahma n'a pu ouvrir, c'est le CRA qui occupe, cette année, contrairement à l'habitude, les locaux de la mairie», regrette M. Boussahia, élu à l'PAC de La Casbah qui souligne que le budget communal n'a pas été approuvé. «Seule les dépenses obligatoires sont engagées. Le wali a adjoint au trésorier communal de faire en sorte que les travailleurs soient payés. Ces employés, pour rappel, n'ont pas touché leurs salaire durant un mois, mais les choses ont été réglés», souligne l'élu, qui a été désigné P/APC par ses collègues (10 sur les 15 que compte cet APC), mais la wilaya délégué de Bab el Oued, s'en tenant à une lecture strictes d'articles du code communal (48-51), n'a pas approuve le vote laissant perdurer le statu quo. Plusieurs parties interviennent aussi dans les opérations de solidarité. Le Croissant-Rouge algérien (CRA) s'est engagé à venir en aide aux démunis : 17 restaurants ouvriront pour ce mois, 13 sont déjà en fonction. L'UGTA a ouvert, pour sa part, à l'heure de la rupture du jeûne, le Foyer des cheminots situé au n° 33 de la rue Hassiba Ben Bouali. Des opérateurs économiques, comme le producteur de boissons gazeuses Hamoud Boualem, viennent en aide aussi aux nécessiteux durant le mois sacré de Ramadhan : un «mégaresto» est ouvert au parc de Ben Aknoun (700 plats chaud servis quotidiennement). Des bienfaiteurs privés ne sont pas en reste mais signalons, toutefois, la «défection» de Sonatrach qui a fermé son restaurant de la rue Ghermoul l'année dernière.
