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Ouargla : La recherche sur le scorpion piétine
Publié dans El Watan le 08 - 10 - 2010

«La collecte de scorpions est un travail nocturne de longue haleine…» Salaheddine Sadine, ingénieur-chercheur au laboratoire de protection des écosystèmes sahariens, spécialiste en scoprionisme, traque les arachnides algériens dans toutes les rues de Ouargla. «Beau, majestueux, maternel, mystérieux et… absolument redoutable, le scorpion n'a pas encore révélé tous ses secrets et l'Algérie ne connaît pas encore suffisamment les siens. Vous savez, on ne se bouscule pas sur cet axe jugé dangereux et à part une consœur de Taïbet qui adore les reptiles et me convie à des campagnes de chasse, je ne connais pas beaucoup de gens qui s'y intéressent.»
Pour l'expert, la recherche gagnerait à aller au-delà des observations classiques du type exigences climatiques trophiques, humidité, température, lumière. «Car dans les zones urbaines, l'Androctonus (voir encadré) se trouve partout et déconcerte. Dans les hangars chauds, sans humidité, dans des garages où il y a normalement des substances répulsives, derrière un four de boulanger où il fait trop chaud, en pleine circulation diurne lors des heures de pointe de la canicule… Or, on sait que le scorpion est nocturne, aime la fraîcheur et l'ombre, solitaire. Mais la réalité est là, il s'adapte et nous devons mieux le connaître.»
L'étude de référence sur les scorpions a été publiée en 1952 par l'Institut Pasteur d'Algérie. Max Vachon, maître de recherches au Centre national des recherches scientifiques, avait alors répertorié 33 espèces en Afrique du Nord. Or, lui-même considérait son travail comme un prélude à une révision des scorpions Butihidae de l'ancien monde.
Sérum d'égypte
«Depuis, il y a eu peu de travaux de recherche sur le scorpion proprement dit, poursuit l'expert. Les éminences mondiales travaillent sur la biodiversité. La recherche est tournée vers la toxicologie, le venin si précieux du scorpion.» Mais que connaît-on de nos scorpions, de leur comportement, de leur agressivité ? Les principales observations de Salaheddine portent sur le comportement proprement dit du scorpion. «Le terrain dévoile des secrets insoupçonnés et j'ai constaté que depuis l'urbanisation d'El Khafdji, la nouvelle ville de Ouargla, certaines espèces que je trouvais facilement il y a dix ans ont disparu. L'androctonus règne en maître absolu sur les lieux. L'autre observation concerne les insecticides et les pesticides. Les années durant lesquelles nous avons traité les acridiens sont celles qui ont vu le plus de scorpions, le plus de morsures. Il y en avait par dizaines sous les murs ; ils étaient hautement excités par les produits chimiques et devenaient plus virulents.»
Pour l'instant, Ouargla attend toujours l'annexe de l'Institut Pasteur et souffre du retard pris par certains projets, notamment sur la décentralisation de l'extraction du venin du scorpion. «En l'état actuel des choses, la collecte des scorpions se fait, mais devrait s'intensifier, ne serait-ce que pour mettre hors d'état de nuire les gros scorpions. Je ne comprends pas pourquoi on importe du sérum d'Egypte ? Pourquoi ne pas relancer l'extraction du venin local et fabriquer un sérum algérien adapté aux espèces de terroir ? La thèse de la différence de toxicité des venins par rapport à la différence d'espèces est toute vérifiée. Il faut absolument procéder à une étude comparative des venins de scorpions algériens, car sur le plan épidémiologique, c'est la toxicité du venin qui importe.»
Remède anticancéreux
Autre sujet qui tient à cœur Salaheddine : celui de la biodiversité. «La richesse variétale, même en matière de scorpions, doit être une priorité pour notre pays et cela passe indubitablement pas sa connaissance. Si à Ouargla, nous avons six espèces répertoriées pour le moment, à El Oued il y a au moins trois autres espèces ; il y a les frontières, plus d'ergs, mais nous connaissons peu de choses sur cette zone. Je suis persuadé que les travaux de notre laboratoire permettront de découvrir beaucoup de choses. Dieu a fait en sorte que même en matière de scorpion, l'Algérie soit riche, on nous envie même pour nos scorpions, poursuit-il. Un chercheur tunisien m'a dit un jour : ‘‘Vous avez de la chance d'avoir l'espèce maîtresse, la plus mortelle.''
Son venin est en fait très précieux et très coûteux sur le marché mondial et l'Algérie peut facilement se lancer dans l'exportation de cette matière qui focalise la recherche de remèdes anticancéreux. Une molécule de ce venin a la propriété de s'attacher aux cellules. En l'irradiant lorsqu'elle est accrochée à une cellule cancéreuse, celle-ci est contaminée par l'irradiation et sera détruite.»


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