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Djoher Amhis-Ouksel-Une relecture de Mouloud Feraoun : « D'une rive à l'autre »
Publié dans El Watan le 04 - 08 - 2009

Une lecture de la Terre et le Sang et les Chemins qui montent de Mouloud Feraoun, est proposée aux collégiens et lycéens par une enseignante aujourd'hui à la retraite. Cet opuscule d'une centaine de pages était sans nul doute attendu des lycéens et collégiens qui s'intéressent à l'œuvre de Mouloud Feraoun.
En effet, D'une rive à l'autre est avant tout une lecture de deux romans : La Terre et le Sang et Les Chemins qui montent de l'écrivain algérien assassiné par l'OAS le 15 mars 1962, quelques mois à peine avant l'indépendance. Très didactique, ce petit ouvrage propose aux jeunes lecteurs une approche assez simplifiée des deux romans de Feraoun. Approche séquentielle qui aidera assurément les collégiens et lycéens à mieux cerner une partie de l'œuvre de l'écrivain et d'avoir par là même une idée de la littérature algérienne.
Djoher Amhis qui n'est pas, comme le souligne Rachid Boudjedra dans la préface de l'opuscule, « une enseignante à la retraite, c'est un repère incontournable de l'enseignement en Algérie et un électron immuable et vertigineux à la fois de la vie culturelle algérienne », met à profit son expérience et sa pédagogie pour « décortiquer » pratiquement chapitre par chapitre les deux romans. Les passages les plus significatifs sont judicieusement choisis, et la grille de lecture mise progressivement permettent aux jeunes lecteurs de mieux appréhender l'entreprise littéraire de Mouloud Feraoun, le choix des personnages et leur mise en mouvement... Djoher Amhis a l'art d'expliquer ces situations d'il y a cinquante ou soixante ans et qui peuvent paraître parfois complexes et non évidentes aux jeunes lecteurs d'aujourd'hui. Tout comme elle parvient au fil des pages à mettre en évidence la construction littéraire du récit de Feraoun et par la même à parfaire la compréhension des jeunes lecteurs de l'œuvre de l'écrivain algérien.
Dans cet opuscule, l'auteur dresse un courte biographie de l'écrivain algérien qui repose aujourd'hui à Tizi Hibel, son village natal, près de Beni Douala, dans la wilaya de Tizi Ouzou. La première partie de l'ouvrage de Djoher Amhis-Ouksel est naturellement consacrée au roman, La Terre et le Sang qui relate la vie quotidienne d'un petit village de montagne, Ighil Nezman (La colline d'autrefois). Amer va tenter sa chance en France. II revient plus tard au pays, accompagné de sa femme, Marie. Il porte un autre regard, après une si longue absence, sur son village ; de même Marie aura aussi une vision différente de la société dans laquelle elle va vivre désormais. C'est ce double regard qui dévoile, comme le souligne Djoher Amhis, le mode de fonctionnement d'une société traditionnelle dans un tableau minutieux et réaliste qu'elle se propose d'expliquer aux jeunes (et moins jeunes) lecteurs. Les Chemins qui montent, font l'objet de la seconde partie, elle même partagée en deux : La Veillée et Le Journal. Dans La Veillée, Dehbia est inconsolable. Amer vient d'être tué. Dehbia se plonge dans la lecture du journal d'Amer. Le double regard, celui de Dehbia et celui d'Amer, donne comme le fait remarquer Djoher Amhis, « son unité au roman et met en relief une histoire d'amour tragique mais surtout le drame de deux êtres écartelés entre deux civilisations : Amer est Français par sa mère et vit à Ighil Nezman ; Dehbia est chrétienne dans un village de musulmans. C'est au moment où ces deux êtres se rencontrent que la mort les sépare brutalement ».
Au fil des pages de la seconde moitié de l'ouvrage, Djoher Amhis va dénouer la trame des Chemins qui montent et expliquer, étape par étape, les situations, le drame dans lequel sont plongés les différents personnages. L'ouvrage de Djoher Amhis se termine sur de multiples facettes d'approche de l'exil. On y trouve ainsi des poèmes, des textes de Mouloud Feraoun, plus exactement des extraits de sa correspondance ayant trait aux conséquences de la colonisation sur les Algériens et des fragments d'articles de presse sur l'œuvre de Mouloud Feraoun. Cette « compilation » aidera sans aucun doute, les lecteurs à mieux saisir l'importance de l'œuvre de l'écrivain algérien.


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