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Il faut déclarer la guerre aux facteurs de risques
Publié dans El Watan le 19 - 12 - 2010

Des stratégies de prévention pour la lutte contre le diabète et les maladies non transmissibles dans la région du Maghreb ont été suggérées et discutées entre les représentants des pays dans le cadre d'un atelier au Forum de Dubaï dont les travaux ont été clôturés lundi dernier. Le panel, l'Algérie, la Tunisie, le Maroc, le Soudan, l'Egypte et la Libye a présenté, selon les spécificités de chaque pays, les grandes lignes de leurs stratégies en termes de besoins et d'objectifs. Le groupe Algérie, représenté par des médecins et des parlementaires, a fait savoir par la voix de son porte-parole, le Pr Brouri, chef de service de médecine interne à l'EHU de Birtraria, que l'Algérie dispose d'un programme intégré de lutte contre le diabète, lequel doit être renforcé et suivi d'une budgétisation, notamment des réseaux de soins. Il a présenté les grands axes de ce programme qui s'articule autour de deux niveaux, à savoir la prévention primaire qui concerne la lutte contre les facteurs de risques et la prévention secondaire englobant la prise en charge de la maladie et ses complications. Il a ainsi énuméré les actions réalisées depuis 2003 dans le cadre de ce programme par le ministère de la Santé.
Il s'agit, entre autres, des enquêtes épidémiologiques (enquête Tahina INSP, Step Wise OMS, campagne nationale de dépistage en 2006, l'élaboration du guide national de bonnes pratiques et la formation continue pour les médecins généralistes. Des actions, a-t-il souligné, qui nécessitent un suivi et une évaluation par un observatoire qu'il faut réactiver. Comme il a suggéré l'actualisation de ce guide de bonnes pratiques et la généralisation des réseaux de formation des spécialistes dans la diététique, la podologie, la tabacologie, la médecine vasculaire et l'éducation thérapeutique, la poursuite des campagnes de sensibilisation et d'information et la mise en place d'un programme national de lutte contre l'obésité.
Dans le volet prise en charge du diabète, le Pr Brouri a insisté d'abord sur l'évaluation à travers des enquêtes sur la qualité de la prise en charge et recommande la réorganisation des soins pour faciliter l'accès aux médicaments, aux fournitures essentielles et en garantir la gratuité, y compris pour les non assurés sociaux. Comme il est aussi important, a-t-il ajouté, que des recommandations nationales soient élaborées par les sociétés savantes et consacrer des activités à la promotion des programmes de lutte contre les maladies non transmissibles. Ce schéma présenté par la délégation algérienne classe, au sein de ce forum, l'Algérie comme le premier pays du Maghreb à avoir entamé la lutte contre le diabète depuis quelques années. Mais, il est à signaler que ce programme est actuellement à mi-chemin.
Le Comité national de lutte contre les maladies non transmissibles ne s'est pas réuni depuis plus de trois ans. Ce qui a bloqué la concrétisation sur le terrain de plusieurs actions figurant dans ce programme. Le Pr Malek, chef de service de médecine interne à l'hôpital de Sétif, membre actif dans les campagnes de sensibilisation et la formation des médecins généralistes estime que l'Algérie a, aujourd'hui, les outils nécessaires pour combattre le diabète. Il suffit de redynamiser toutes les actions de ce programme et mettre en place des mécanismes adaptés pour tenter de réduire une prévalence galopante et renverser la tendance de cette pandémie mondiale.
Le guide pratique de diabétologie (Cours FMC diabète, Sétif 2004-2010) édité cette année (2010) est un moyen pour aider les médecins généralistes à avoir une meilleure approche de la prise en charge du diabète et des facteurs de risques cardiovasculaires. «Grâce à la participation de tous les enseignants et encadreurs du cours, une grande famille constituée de professeurs chefs de service, de professeurs, de maîtres de conférence, de maîtres assistants, de spécialistes et de généralistes, l'essentiel de la prise en charge du diabète a été abordé en tenant compte de la réalité», a-t-il tenu à souligner.
Cette prise en charge commence par comment diagnostiquer le dépistage précoce des sujets à risques, notamment les femmes enceintes (diabète gestationnel) et la prévention des complications (rétinopathie diabétique, la neuropathie diabétique et l'exploration cardiovasculaire). L'étude Diabcare Algérie, signale-t-il, a permis d'évaluer la prise en charge des diabétiques au niveau des six centres hospitaliers et d'avoir une idée assez précise sur un certain nombre d'indicateurs de santé (équilibre glycémique, réalisation d'examens à la recherche de complications, modalités thérapeutiques appliquées. Ce type d'étude permettra, d'après lui, d'optimiser la prise en charge et d'améliorer ces indicateurs de santé en prenant en compte les exemples de bonnes pratiques constatés dans certains centres.
«Les réseaux constitués au niveau de trois régions du pays, est, ouest et centre permettront, sans aucun doute, l'uniformisation de la prise en charge et l'amélioration de la qualité des soins», a-t-il dit, avant de plaider pour la réalisation d'autres études complémentaires nécessaires pour cerner ce fléau et connaître ses spécificités. «Mais, compte tenu de certaines urgences, le pied diabétique, le sous-dépistage du diabète gestationnel, le nombre de diabétiques méconnus, méconnaissance du diabète et de ses complications, il est urgent de mettre en place des actions portant la formation continue élargie, le dépistage et surtout l'éducation thérapeutique dans un cadre multidisciplinaire». Il estime qu'actuellement les complications du diabète ne sont pas aussi importantes que ce qu'elles étaient du fait que tous les moyens sont déployés dans la prise en charge globale de cette maladie (accès aux médicaments, la sécurité sociale, et les moyens de diagnostic).
Le Pr Malek considère que le meilleur moyen d'endiguer cette pathologie reste la prévention du diabète de type 2, tout à fait possible grâce à des moyens simples tels que la réduction de la surcharge pondérale, faire de l'activité physique, et manger sainement. «Ce qui est extrêmement moins cher que les coûts directs ou indirects des complications de cette maladie», signale-t-il .


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