Depuis plus d'un mois, les eaux usées envahissent de manière continue le chemin principal reliant la cité des 520 Logements, l'université de Blida et la ville d'Ouled Yaïch. Ces eaux usées ont même fini par dégrader la chaussée goudronnée, créant une véritable lagune où s'accumulent des odeurs nauséabondes à longueur de journée. Ces odeurs désagréables, a-t-on constaté, s'étendent à tout le voisinage, atteignant la cité des enseignants universitaires et plusieurs autres habitations. L'endroit en question concentre également une école primaire et un établissement d'enseignement moyen, ce qui fait craindre le pire aux parents d'élèves quant à la santé de leurs enfants. «Des maladies très graves peuvent se propager et provoquer une pandémie, rien que par un simple contact avec les eaux usées», avertissent des spécialistes. En raison de quelques travaux de construction, les eaux usées qui empruntaient un terrain vague pour aller se déverser plus bas dans un talweg ont été détournées et passent actuellement à côté des établissements scolaires en question. Au niveau de la résidence des enseignants universitaires, même en plein hiver, la prolifération des moustiques est alarmante et les odeurs nauséabondes sont omniprésentes. «Incroyable mais vrai ! Nous sommes obligés d'acheter des pastilles contre les moustiques en plein mois de décembre», déplore un enseignant universitaire. Sur les lieux, les caves sont submergés par les eaux usées, ce qui constitue un milieu propice pour la prolifération des rongeurs. Aussi, les meutes de chiens errants sèment la terreur du côté de la cité Sonatrach, Sidi Aïssa et autres endroits où les habitants craignent de quitter leurs domiciles tôt la matinée ou y revenir tard la nuit. Avec le démarrage, dernièrement, des travaux du projet d'assainissement et le recours à des conduites d'évacuation de grandes dimensions, les habitants espèrent pallier au plus vite cette situation à haut risque d'épidémies.
