Pluies orageuses sur plusieurs wilayas du Sud du pays    Hand/CAN (U19 féminin): un niveau technique "très acceptable"    Séisme de 3,6 degrés à l'est de Larba, dans la wilaya de Blida    Le 13e Festival international du Malouf en septembre à Constantine    L'expérience législative algérienne saluée à Lima    Tout pour une bonne rentrée des classes    «L'organisation à Alger de l'IATF-2025 est le prologue d'une nouvelle Afrique»    Des ONG dénoncent la désinformation à propos de la position de l'Algérie envers la cause palestinienne    Lancement à Alger des activités du camp de jeunes destiné aux personnes aux besoins spécifiques    L'OM nouvelle formule se reprend contre Lorient    Basket 3×3 : Les Algériennes en stage à Fouka    Ligue 1 (4e journée) Le MCA démarre fort à Akbou, la JSK déçoit    Hommage aux lauréats algériens des concours    Le centre de télé-conduite des réseaux de distribution d'électricité, un levier stratégique pour améliorer la qualité de service    Un sommet le 22 septembre    Une personne fait une chute mortelle du premier étage à Oued Rhiou    Vol de 150 millions de centimes, 5 arrestations à Yellel    La famine bat son plein    Clôture à Alger des travaux de l'atelier de formation internationale    Dix projets concourent aux «Journées de l'Industrie cinématographique»    Macron parachève le processus de remilitarisation de la France    Ligue 1 Mobilis (4e journée): résultats complets et classement    Rentrée scolaire: semaine nationale de la santé scolaire en septembre    Des entreprises algériennes se réjouissent des opportunités offertes par l'IATF    Amener d'autres pays à reconnaître l'Etat de Palestine, une priorité absolue    Le FFS organise une rencontre nationale sur la modernisation de l'école algérienne    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 64.803 martyrs et 164.264 blessés    Le partenariat algéro-italien, "excellent et dynamique"    13e Festival international de la danse contemporaine: huit pays à l'affiche, la Palestine invitée d'honneur    Commerce: des visites de terrain pour suivre le déroulement des foires de fournitures scolaires    Lutte antiterroriste: indentification des deux (02) terroristes éliminés à Tipaza    Atelier interactif à Alger sur les formations destinées aux jeunes aux besoins spécifiques    Ligue 1 Mobilis: le MC Alger impose sa loi, le MC Oran nouveau co-leader    Intérêt accru pour l'action participative    Festival d'Annaba du Film Méditerranéen: 10 projets de films concourent aux "Journées de l'Industrie cinématographique"    Agression contre le Qatar: la communauté internationale appelée à freiner l'escalade irresponsable de l'entité sioniste    Programme TV - match du mercredi 29 août 2025    Programme du mercredi 27 août 2025    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Divorce entre le peuple et le pouvoir»
Publié dans El Watan le 09 - 01 - 2011

La corruption a eu des conséquences néfastes sur les droits économiques et sociaux des Algériens. Les raisons de la colère sont plus profondes que les augmentations des prix de l'huile et du sucre.» C'est l'explication donnée par le président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (Laddh), Me Mustapha Bouchachi, aux événements violents qui secouent le pays depuis quelques jours. L'exclusion sociale qui se conjugue avec «un système politique qui a fermé tous les espaces d'expression, qui empêche les rassemblements et les manifestations pacifiques est un système qui pousse le peuple vers l'explosion sociale», a ajouté Me Bouchachi, qui s'exprimait lors d'un point de presse animé, hier, au siège de la Laddh à Alger.
«L'étendue de ces manifestations consacre un divorce entre le peuple et un système politique en faillite. Y a-t-il encore un responsable du gouvernement qui puisse faire face à ces jeunes ? Le système recourt aux imams pour tenter de calmer la rue, mais même les hommes de religion ont perdu leur crédibilité du fait de leur exploitation abusive par le pouvoir politique», a ajouté le président de la Laddh.
Par ailleurs, Me Bouchachi s'est élevé contre ceux qui qualifient les jeunes manifestants de «voyous». «Ce sont nos enfants, qui ont grandi dans l'état d'urgence, à qui le pouvoir n'a laissé aucune possibilité de s'exprimer et de revendiquer leurs droits par des moyens pacifiques.» Evoquant le caractère violent des manifestations, Me Bouchachi a estimé qu'«il ne s'agit là que d'une conséquence d'une gestion policière des affaires publiques.
Les marches et les rassemblements sont interdits à Alger depuis juin 2001, l'état d'urgence qui dure illégalement depuis 18 ans et l'interdiction imposée aux partis politiques d'opposition et organisations de la société civile d'activer librement sont autant d'éléments qui ont créé un vide total au sein de la société». «La responsabilité incombe totalement au pouvoir», a-t-il tonné, non sans cacher son étonnement des déclarations du ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, qui s'interrogeait la veille : «Pourquoi les jeunes ne manifestent-ils pas pacifiquement ?»
Dans le même sens, le président de la Laddh a dénoncé «l'utilisation disproportionnée de la violence par les services de sécurité et des arrestations arbitraires». Il a appelé, par ailleurs, les jeunes à exprimer leurs revendications de manière pacifique car «la violence risque de nuire à leur mouvement qui porte des revendications légitimes» pour «éviter que le pouvoir ne manipule cette violence pour la retourner contre des revendications légitimes».
M. Bouchachi a appelé les partis politiques de l'opposition, les syndicats et les organisations de la société civile ainsi que les personnalités politiques «à agir pour encadrer ce mouvement de contestation et donner ainsi un contenu à la colère d'une jeunesse qui en a ras-le-bol». Interrogé sur le silence du président de la République et de son Premier ministre, le conférencier dit ne pas se faire d'illusions : «J'ai l'intime conviction que le destin du peuple n'intéresse plu le régime, ce qui l'intéresse, par contre, c'est sa continuité.»
Me Bouchachi a saisi l'occasion pour «exiger une ouverture politique et élargir la base du système politique afin de donner plus de chance à la société politique et civile de jouer son rôle».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.