Il était 10h hier sur la RN5, à la hauteur de Kalous 20 km au nord de (Bouira), lorsque les troubles ont éclaté. Armés de bâtons, de barres de fer et de pierres, selon un témoin, des dizaines de citoyens ont tenté de paralyser le trafic sur cette voie. Leur colère a eu pour sources les nouveaux tarifs imposés par les transporteurs publics sur la ligne Lakhdaria-Bouira. Pour chacune des localités desservies par le transport public, le prix du billet a été majoré de 10 DA. Prenant pour cible les fourgons venant de Lakhdaria, les manifestants, tout en leur jetant des pierres, raconte notre témoin, menaçaient de les incendier. Un chauffeur a vu le pare-brise de son véhicule voler en éclats, selon le récit de notre témoin. A midi, selon des habitants de cette localité, le transport public a commencé à être assuré entre Lakhdaria et Bouira, mais de façon timide. Nous avons dû patienter une heure à la gare routière, entre 12h30 et 13h30, sans voir l'ombre d'un seul véhicule de transport. Les nouvelles augmentations continuent donc à entretenir la protestation au sein des populations, à l'est, à l'ouest et au nord de la wilaya. Mais que font donc les autorités pour faire baisser la tension et calmer les esprits ?Même effervescence du côté de Souk El Khemis, à 13 km au nord de Aïn Bessem. Là aussi, des dizaines de jeunes manifestants en colère ont protesté contre l'augmentation du tarif de transport en bloquant le chemin de wilaya reliant leur localité à Aïn Bessem. A cause des pneus enflammés et des barricades, le chemin de wilaya est resté fermé à toute circulation pendant près de 2 heures avant que les émeutiers n'abandonnent le terrain face aux services de sécurité, selon des sources crédibles.
