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L'orthophoniste est lésé, il n'est pas le subalterne du psychologue


1- Sur le plan purement règlementaire
Les deux décrets, le n° 44 du 23 février 1973 qui institue le «diplôme d'orthophoniste» et le n° 37 du 2 juin1987 qui est suivi de l'arrêté n°490 du 17/08/1999 et qui le modifie sous la forme «licence d'orthophonie», ne sont pas appliqués. A quoi est due cette négation de la loi par ceux qui l'ont créée ? A ce jour, on nous donne un diplôme de «Licence en psychologie option orthophonie». En 1973, une filière «orthophonie» de 2 ans, venant se rattacher au tronc commun de psychologie, a été instituée à l'Université d'Alger, par une institutrice française. Le Pr Zellal l'a dénoncé dès les années 80. Nous avons écouté et compris ses émissions (ex. Massar, radio UFC du 5 mars 2011) ou lu ses grands articles (ex. Le Quotidien d'Oran du 27 octobre 2010, note 11). Une enquête est nécessaire à ce sujet. Nous avons cherché les formations dans le monde entier où l'orthophonie serait une filière de la licence de psychologie, et nous n'en avons trouvé aucune. Cette appellation «mixte» de «psychologie option orthophonie» est une «invention locale» et relève de l'improvisation car, en 1973, il n'y avait aucun spécialiste en orthophonie, ni algérien ni coopérant, capables d'inventer des nouveautés.
2- Sur le plan purement scientifique
Comment peut-on considérer l'orthophonie comme étant une filière de la licence de psychologie, alors qu'elle a elle-même ses propres spécialités, que le psychologue ne connaît pas ?
La phoniatrie, l'audiologie, la phonétique clinique et l'acoustique, la phonation en maxillo-faciale… sont-elles donc des spécialités orthophoniques ou psychologiques ? L'orthophonie et la psychologie sont deux formations différentes. La psychologie qui s'occupe des troubles orthophoniques s'appelle «la neuropsychologie», et ce n'est qu'une spécialité parmi les autres spécialités orthophoniques, d'où l'autonomie de cette discipline dans le monde entier. Elle possède ses propres spécialités. Est-ce que la phoniatrie (voix et phonation) et l'audiologie (surdité, acoustique et démutisation) seraient alors et dans cette logique des «sous-spécialités» psychologiques ? Pour l'image de notre université, nous ne devons pas faire de telles fautes scientifiques, d'autant plus qu'il s'agit de la santé humaine et que l'orthophonie connaît en Algérie un développement que nous envient beaucoup de pays. La preuve est que depuis 1999, en Algérie, c'est une licence de baccalauréat plus 4 étudiée depuis le S1, et ce n'est plus une filière de 2 ans. Le LMD est aussi une licence de 180 crédits et non une spécialité en L3 de 60 crédits. Autre progrès : dans le site du Laboratoire SLANCOM est même proposé,e pour 2011-2012, la licence professionnelle LMD d'orthophonie avec
deux spécialités.
3- Concernant le statut du métier d'orthophoniste
Le décret n°43 du 22 juillet 2009, qui crée notre statut professionnel «mixte» «psychologue-orthophoniste», découle de cette licence
«mixte». Il y a même des mots inventés sur ce métier «mixte» qui n'existe dans aucun pays. La fausse appellation de la licence engendre celle, aussi fausse, de notre statut. Ce sont des psychologues et non des spécialistes en orthophonie qui l'ont créée ; ils sont les décideurs à notre place ! En ont-ils le droit ? Est-ce que le pharmacien décide pour la médecine ? Selon ce texte, le psychologue est apte à rééduquer un aphasique, un laryngectomisé… et l'orthophoniste pourra traiter des névroses et des psychoses…
Monsieur le ministre de la Santé, veuillez faire une enquête sur les thèmes de nos magistères, nos doctorats et notre pratique hospitalière, pour voir si nos spécialités correspondent à ce qui est écrit dans ce décret. Nous vous assurons que ceux qui ont écrit le texte de ce décret ne sauront jamais nous expliquer ce qu'ils entendent par «psychologue-orthophoniste» et aussi «licence de psychologie option orthophonie».
Est-ce que ceux qui ont inventé la licence de «psychologie option orthophonie» et notre statut ont donc publié quelque part leur «psychorthophonie» ? Où sont leurs arguments scientifiques et convaincants ? Veuillez nous faire un débat national «en face à face» entre ces psychologues et nous ; les spécialistes en orthophonie et vous conclurez que ce sont deux disciplines et deux professions qui sont différentes. En Algérie paradoxalement, ils n'en font qu'une. Ce mélange est dans quel intérêt ? La traduction en langue arabe du texte de ce décret est encore plus aberrante que celle donnée en langue française. N'est-ce pas là une atteinte directe à notre langue nationale ? Le mérite du Pr Zellal est qu'elle a clairement identifié la différence universelle entre la psychologie et l'orthophonie, et son objectif était de produire des spécialistes en orthophonie pour qu'ils enseignent et pratiquent chacun son domaine de spécialité : surdité, acoustique clinique, phonétique clinique, phoniatrie, bégaiement, audiologie, troubles oraux, écrits, neuropsychologie, neurolinguistique, troubles mentaux, …
Messieurs les ministres, voici nos doléances concrètes :
1- Nous vous demandons donc de corriger nos diplômes de licence. Légalement, de 1977 à 1989, le licencié doit détenir «le diplôme d'orthophoniste» et, depuis 1989, il doit détenir «la licence d'orthophonie».
2- Nous demandons la révision urgente du décret n° 43 du 22 juillet 2009, en concertation avec des professeurs, et l'implication du Pr Zellal afin de le corriger et de le traduire correctement en langue arabe.
3- Nous demandons la création du département d'orthophonie autonome au sein de la Faculté des sciences humaines et sociales, comme en Suisse, en Belgique et au Canada. En Europe, l'orthophonie est aussi un département autonome (au sein des facultés de médecine). Aucun département en Algérie ne gère ensemble 3 licences différentes ! Le département «Psychologie, sciences de l'éducation et orthophonie» étouffe sous le nombre ! Pourquoi un département d'allemand et pas un département d'orthophonie ? Il y a tous les critères : le nombre d'étudiants (jusqu'à 300 en 4e année) ; il y a les enseignants (près de 80 magistères et des doctorats d'orthophonie) ; il y a les recherches, les colloques, les sociétés scientifiques, les formations continues, les revues, le métier, la demande clinique, les tests et les outils de rééducation, y compris des logiciels. Nous demandons votre réaction concrète à cette lettre, Messieurs les ministres, parce que nous dénonçons un vrai problème qu'il faut résoudre. Sachez qu'il y a toute une génération d'orthophonistes qui se posent les mêmes questions que nous, et nous subissons les dégâts de ce mélange des deux professions et des deux licences.


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