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Recherche et changements climatiques : Les publications des universités algériennes peu quantifiables
Publié dans El Watan le 19 - 12 - 2018

L'Algérie a rejoint en 2015 le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC),
représenté en la personne du Pr Noureddine Yassaâ. Directeur du Centre du développement des énergies renouvelable (CDER), il était à Constantine, le 6 décembre pour animer une conférence à la bibliothèque du campus Mentouri sur les aléas des changements climatiques, faisant cas des conséquences sur l'Algérie.
Le GIEC est un groupe ouvert à tous les pays membres de l'ONU. Créé en 1988, il dépend de l'Organisation météorologique mondiale et du Programme des Nations unies pour l'environnement, il a pour mission «l'évaluation, sans parti pris, de façon méthodique, claire et objective, des informations d'ordres scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les risques liés au réchauffement climatique d'origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d'éventuelles stratégies d'adaptation et d'atténuation».
Il n'a pas pour mandat d'entreprendre des travaux de recherche, ni de suivre l'évolution des variables climatologiques ou d'autres paramètres fi ables. Parfois contestées, «les évaluations de ce groupe sont principalement fondées sur les publications scientifiques et techniques dont la valeur scientifique
est largement reconnue».
C'est ce qu'a confirmé le Pr Yassaa. Les rapports fournis par le GIEC, prix Nobel 2007, sont basés sur des publications scientifiques : «Nous avons travaillé sur au moins 20 000 publications, qui ont toutes prouvé l'influence humaine sur le cycle du carbone, l'un des principaux gaz à l'origine du réchauffement climatique.»
Et d'expliquer son mode de fonctionnement : «C'est un groupe qui fait un état critique, il choisit les auteurs pour faire des rapports, des drafts sont soumis aux gouvernements pour être approuvés ou pas. Un rapport peut prendre 3 à 4 ans pour être publié.»
UNE CONTRIBUTION SCIENTIFIQUE LIMITEE
Le conférencier fera une remarque d'une très grande pertinence : la quasi-absence de publications sur le sujet émanant de chercheurs et étudiants du continent africain dont l'Algérie.
«Seulement 8 % des publications sont issues des universités africaines». «Les chercheurs africains ont besoin de renforcer leurs capacités scientifiques et techniques, afin de contribuer aux avancées de la climatologie», a-t ilsouligné, en rappelant que cela peut devenir possible grâce au programme de bourses d'études lancé par le GIEC.
Le peu d'implication de la communauté universitaire peut-il refléter la stratégie du pays dans le domaine de la lutte contre le changement climatique, que certains experts qualifient de «peu audacieuse» ?
La remarque de l'expert a exhumé une réalité à laquelle l'université algérienne est confrontée dans sa globalité. La rareté des publications scientifiques qui la prive d'une visibilité certaine en fait partie. Preuve en est le rang de nos institutions dans les classements internationaux.
Seules les universités Frères Mentouri (Constantine1), Djilali Liabes de Sidi Bel Abbès et celle des Sciences et de la technologie Houari Boumediene (USTHB) d'Alger y ont parfois le droit de cité.
Et encore ! D'ailleurs la fermeture qui plane sur des centaines de laboratoires de recherche est motivée par le manque de rentabilité. Elle relève aussi «d'un procédé d'assainissement en raison de projets sans aboutissement, mais aussi par manque de publications scientifiques», nous a confirmé le recteur de l'université Frères Mentouri, où cinq laboratoires sont soumis à ce dispositif. «Nous sommes en train de finaliser le dernier rapport.
Plus de 80 chercheurs ont contribué à son élaboration en se basant sur 6000 publications», a encore indiqué le conférencier. Et inutile de s'interroger sur l'apport national dans ce cas. Certains universitaires estiment que les projets en économie verte et préservation de l'environnement sont en bonne voie.
Les disciplines y afférentes sont récentes dans le cursus universitaire, ce qui impacte la production de la recherche. «Concernant le climat, en l'absence de statistiques, il faudrait s'y intéresser, notamment e t disposant de laboratoires dédiés à ces spécialités.
Le changement climatique est une réalité et l'Algérie est touchée, ce qui a été confirmé. Des études en ce sens s'imposeront d'elles-mêmes tôt ou tard», nous dira un enseignant-chercheur, présent à cette conférence.
UN RAPPORT SUR LA VULNERABILITE
En effet, l'Algérie a actionné un plan national climat. Selon le Pr Yassaa, elle n'est pas parmi les pays les plus pollueurs au monde. Elle est classée à la 35e place, avec 151 millions de tonnes de production de CO2/an, dont la plus grande partie vient du secteur de l'énergie. Selon le principe de différenciation, elle doit fournir encore et davantage d'efforts concernant les émissions de gaz à effet de serre, et pas seulement : «Elle a déjà adopté plus de 260 actions.
Pour la mise en place des accords de Paris, l'Algérie a fait une contribution concernant la réduction des gaz à effet de serre. Le Premier ministre a mis en place un comité national du climat pour veiller à l'engagement pris, celui de réduire les gaz à effet de serre de 7 % à 22 % à l'horizon 2030.»
Comment ? Avec le programme des énergies renouvelables, l'efficacité énergétique, le reboisement de plus de 1 million 200 000 ha d'ici à 2030, l'amélioration de la collecte des ordures ménagères, la réduction des déchets et du torchage à 1 %.
Il a été porté à la connaissance de l'assistance que l'Algérie a commandé un rapport au GIEC concernant les conséquences du changement climatique sur l'ensemble de son territoire.
D'un coût estimé entre 2 et 3 millions de francs suisses, il ferait office de diagnostic et mettra en avant les incidences sur la désertification, la sécurité alimentaire et l'écosystème des territoires.
En somme, il servira à analyser rationnellement la vulnérabilité de l'Algérie face aux phénomènes climatiques.
Et les effets sont déjà palpables : perturbations dans les précipitations, sécheresse, feux de forêts, hausse des températures, grande instabilité de la répartition de la pluie. «La menace climatique touche plusieurs territoires du pays, d'où la nécessité de développer des capacités énergétiques.
Le rapport en question sera soumis à approbation en août 2019», a résumé le directeur du CDER, qui dévoile sa finalité : «Il serait question de l'opportunité de son utilisation pour demander des aides et des réparations de préjudices du réchauffement climatique. ».
Et de s'adresser à l'assistance composée d'enseignants universitaires et d'étudiants en master, la sollicitant pour l'envoi de publications dans le domaine à son intention ou à celle du GIEC.


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