Le chef de l'exécutif de la wilaya de Sétif a fait, lundi dernier, une visite dans certains points de la commune du chef-lieu, où il a constaté de visu la léthargie dans laquelle se morfond la cité depuis au moins dix ans. Même s'il n'est pas un adepte des coups de gueule en public, le wali n'a pas pour autant caché son mécontentent. Face à la façon de faire des services techniques de la municipalité, qui n'a pas jugé utile d'accompagner les sommaires fiches techniques des nombreuses opérations à la traîne depuis longtemps, par des croquis ou des plans, Nacer Maskri ne s'est pas empêché de fustiger le bricolage : «Sans une esquisse descriptive, une fiche technique financière ne veut rien dire. Je veux connaître en détail les différents points inscrits à l'actif de l'opération. Je n'aime pas ce bricolage, que je ne veux plus voir à l'avenir», dira sèchement le premier responsable de la wilaya, n'ayant pas admis que l'aménagement de l'entrée nord de la ville soit au point mort depuis 2012. D'un coût de 86 millions de dinars, l'opération, dont le délai de réalisation n'excède pourtant pas les 3 mois, n'a pas bougé d'un iota. Le constat est le même au niveau des 4 terrains de Bousselam, où Nacer Maskri a donné des instructions fermes : «On doit terminer ces structures dans les plus brefs délais. Vous devez en outre régler le problème de la piscine et réaménager le parking. Je ne veux plus voir les véhicules garés aux abords de la chaussée.» Profitant de cette sortie d'inspection, les habitants de la CRS et de Bel Air, (deux des plus anciennes cités de la ville), ont remis sur la table les récurrents problèmes de l'éclairage public, du réseau d'assainissent et de la voirie délabrée un peu partout. Le chef de l'exécutif répond sans ambages : «L'amélioration du cadre de vie du citoyen est notre axe prioritaire. Je ne peux, par ailleurs, vous promettre de prendre en charge la peinture extérieure des immeubles des cités où les habitants sont propriétaires des lieux.» Fermé depuis de longues années, le vieux stade Mohamed Guessab, qui a connu ses heures de gloire dans les années 1970/80, a été le clou de la visite. Interpellant la responsable du bureau d'études, le wali a voulu en finir avec ce problème qui s'enlise : «On est en train de tourner en rond. On doit au plus vite reprendre le travail. Pour voir le bout du tunnel, il faut de prime abord procéder à la pose du gazon. Concernant les projecteurs, il est impératif d'installer des pylônes répondant aux exigences du professionnalisme. J'insiste sur le respect des délais et sur la qualité des travaux. Je reviendrai prochainement pour évaluer la situation. On doit avancer et commencer à mettre sur les rails les opérations de 2019, dont l'enveloppe dépasse les 600 millions de dinars», a-t-il précisé, avant de charger le chef de daïra et le P/APC de chapeauter le comité de pilotage des différentes opérations.