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Prisons secrètes de la CIA : La peur au quotidien des détenus
Publié dans El Watan le 28 - 08 - 2009

Les attentats du 11 septembre ont donné libre cours aux dépassements et à la torture dans un « programme antiterroriste » concocté par les Etats-Unis.
Attaché debout, vêtu d'une couche-culotte, les mains menottées sur sa poitrine : un suspect d'Al-Qaïda pouvait être empêché de dormir pendant quatre jours entiers. Enfermé dans les prisons secrètes de la CIA, la peur devait envahir tout son quotidien et alors il parlait. Des dizaines de pages de documents classés, révélées cette semaine aux Etats-Unis, dessinent pour la première fois avec autant de détails la réalité des détentions et interrogatoires des hommes arrêtés par les Américains après le 11 septembre 2001 et soupçonnés d'être des « détenus de grande importance », de grosses pointures d'Al Qaïda. « L'efficacité du programme dépend de la manière dont on parvient à persuader le détenu, tôt (après son arrestation) qu'il est dépendant de ses interrogateurs et qu'il n'a plus le contrôle de sa situation », résumait en 2007 Steven Bradbury, un haut responsable du ministère américain de la Justice sous George W. Bush, dans une note interne adressée à la CIA. Selon les documents, au lendemain du 11 septembre, les Etats-Unis ont mis au point un « programme anti-terroriste » global. Dans ce cadre, ils ont théorisé une liste de « techniques d'interrogatoire améliorées » qui ont été par la suite justifiées par le ministère au plan légal, pour certaines jusqu'aux dernières heures de l'Administration Bush. La CIA n'a que tardivement formé ses agents à ces « techniques » qui ont été dans les premiers temps parfois conduites par des contractuels.
Parmi elles figuraient : jeter le détenu à plusieurs reprises contre un faux mur, en fait mou, le gifler, le placer deux heures dans un espace trop étroit pour lui et dans l'obscurité, le forcer à se tenir immobile, penché, les mains appuyées sur un mur à 1,50 m de ses pieds. Si on n'obtenait rien, on pouvait alors attacher longuement le détenu assis, jambes étendues, mains au-dessus de la tête, ou à genoux, le dos penché en arrière, l'empêcher de dormir ou, en dernier ressort, lui placer un tissu sur le visage et verser de l'eau pendant plusieurs secondes, afin qu'il ait l'impression de se noyer. Appelée « simulation de noyade » et assimilable à de la torture, cette méthode a été pratiquée sur trois détenus dont le cerveau auto-revendiqué des attentats du 11 septembre, Khalid Sheikh Mohammed. Mais, d'après un rapport de l'inspecteur de la CIA portant sur la période septembre 2001- octobre 2003, une « série d'actes improvisés » ont aussi été observés : pastiches d'exécution sommaire, menaces avec une perceuse électrique, menaces de tuer les enfants, de violer la mère, corps frotté à la brosse dure, mains serrées autour du cou jusqu'à évanouissement, etc. Au point que certains agents de la CIA ont commencé à s'inquiéter du risque d'être poursuivis « devant un tribunal international », écrit l'inspecteur général.
« Mesurer la performance des ''techniques d'interrogatoire améliorées'' est très subjectif et ne peut se faire sans susciter l'inquiétude », conclut-il. Dans d'autres documents, on apprend que la plupart de ces pratiques, dont la privation de sommeil, étaient encore à l'ordre du jour en 2006 et 2007. Steven Bradbury explique ainsi dans plusieurs notes internes que les méthodes d'interrogatoires et de détention sont en conformité avec les engagements internationaux des Etats-Unis. Pour lui, notamment, le fait que cheveux et barbes des prisonniers soient systématiquement rasés au début de leur détention, en contradiction avec les principes musulmans, « n'est pas utilisé comme une forme d'humiliation ou d'avilissement ». A son arrivée, l'administration Obama a interdit les prisons secrètes de la CIA et les pratiques qui y étaient en vigueur.


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